énergie brute, écritures modernes, couleurs d'autre part, l'hijâz'car se joue des frontières et des cartes de séjour. au lyrisme occidental se mélangent les transes mediterrannéenes, aux arrangements puissants répondent des improvisations apatrides, alternance de sombres thèmes déchirés, d'images mélancoliques d'histoires révolues, de poésies actuelles.

ils ont traîné leur univers d'une maison musée de fès (2001) aux clubs d'istanbul (2004/2005), de l'european jazz festival d'athènes (2005) jusqu'à un stade au sol sablonneux de tamanrasset (2003), seuls, accompagnés d'un chour de femmes touaregs d'algérie (sha'ir majnûn 2003), d'un dj d'istanbul (2007), l'hijâz'car séduit et frappe.frappe chirurgicale, dommages collatéraux obligatoires.

les instruments traditionnels se laissent oublier, le groupe devient vite orchestre, les percussions au galop marquent un sol de sable et d'asphalte, et les mélodies nous rappellent malgré tout qu'on n'est jamais vraiment ailleurs, où qu'on soit dans cette musique, on reconnaît les accents, les rythmes, on comprend le langage mais sans toutefois jamais pouvoir dire quel dialecte est parlé .