Depuis plusieurs années, l'Opéra Garnier retrouve tout son lustre. Après la salle et la façade qui a révélé son étonnante polychromie de marbres, c'est au tour du grand foyer d'être depuis peu réouvert au public. Sa minutieuse restauration a permis de redonner leur éclat aux ors, au décor sculpté et aux peintures allégoriques. Les lourds rideaux ont été restitués à l'identique grâce aux échantillons archivés depuis la construction de l'Opéra par la maison de soieries Prelle, qui les avait fournis 130 ans plus tôt.

Cette restauration spectaculaire est l'occasion de redécouvrir un monument paradoxalement méconnu et pourtant d'une extraordinaire richesse, par son décor comme par sa conception architecturale. De rotondes en galeries, d'escaliers en foyers, Charles Garnier a conçu un savant cheminement menant le spectacteur du monde extérieur au monde de rêve qu'est le spectacle de l'opéra, le coupant peu à peu de toutes les contingences extérieures. Il a pour cela fait appel à des artistes talentueux, utilisé les matériaux les plus précieux - l'or et le marbre - et les techniques les plus minutieuses - la mosaïque. Il a également eu recours aux techniques les plus modernes, soigneusement dissimulées sous l'abondant décor. Nous entrerons aussi dans l'imaginaire du romancier Gaston Leroux en évoquant l'existence d'un paisible lac sous l'Opéra, retraite du fantôme Erik, ou la chute du gigantesque lustre de la salle lors d'une représentation... sur la tête d'une concierge.

Attention ! Cette visite concerne les parties publiques de l'Opéra, galeries, foyers, rotondes... : les coulisses et la scène ne se visitent pas. La salle est susceptible d'être fermée en cas de répétition.