Voyager dans le temps et dans l'espace et de la manière la plus douce qui soit puisqu'elle se fera en musique.

Elle est un langage universel et magique puisque le temps de cette soirée les styles, les époques et même les continents vont se confondre. Elle sera faite de contraste, de reflets et de correspondance. Quand le génie du baroque vénitien côtoie celui du tango argentin toutes les audaces sont permises.
Ces musiques se mêlent, se répondent comme le vent dans les branches d'un arbre un soir d'été. On est enveloppé par cette douceur, cette rondeur et cette puissance. En un mot on est délicieusement bien.

Les musiciens, avec en tête la violoniste Marianne Piketty (elle suit les masters class d'Itzhak Perlman et deviendra soliste de la Fondation Yehudi Menuhin) et le Concert Idéal nous offrent, par la mise en scène audacieuse de Jean-Marc Hoolbecq, un pur moment de grâce. Comme les saisons, ils insufflent au concert classique un vent de fraîcheur et de renouveau. Pieds nus, débout et en mouvement ils bougent et ondulent aussi surement que des roseaux au bord de l'eau.
Tout est rafraîchissant dans ce concert : la mise en scène, la musique et avant tout celles et ceux qui nous offrent cette performance artistique.