L'Ardèche est historiquement une terre minière. Mais il y a une mine surtout dont le souvenir est vivace, c'est celle de Largentière.
Réouverte de 1962 à 1982, elle laisse à sa fermeture, après neuf mois de grève, plus de cent-cinquante familles dans des situations extrêmement délicates.
Immigration, évolution des conditions de travail, désillusion... En plongeant dans des histoires particulières, nous entendons l'écho de la grande Histoire ; une réalité aux multiples facettes, aux multiples visages.

Le texte est né d'entretiens réalisés par la compagnie et une équipe de sociologues auprès d'anciens mineurs.
Maia Jarville s'inspire du documentaire pour laisser le réel s'immiscer au théâtre. Elle confie à Sébastien Joanniez la tâche de réécrire à partir de cette matière pour explorer les non-dits et les silences. Une parole qui, par bribes, laisse à nos imaginaires le soin de naviguer dans les zones d'ombres.

Sur scène, un comédien, seul, qui porte toutes ces voix.
Des figures, comme autant de personnages, surgies d'une mémoire commune.
Des voix qui le traversent, le portent, l'élèvent ou le plongent dans les souvenirs d'une époque révolue dont la terre porte encore les marques.