Les deux pièces chorégraphiques de Thierry Malandain prennent corps sur des compositions musicales grandioses, les Nocturnes de Chopin, L'Estro Armonico et des fragments du Stabat Mater de Vivaldi. Vingt-deux danseurs interprètent la grande fresque de Chopin. Le romantisme noir, presque gothique des Nocturnes, a conduit le chorégraphe à un rapprochement avec les danses macabres en vogue au Moyen Âge. Ténébreuse et mystérieuse, la pièce déroule une sorte de cortège mélancolique, plein d'échappées contrariées.

En deuxième partie, Estro, pièce pour vingt danseurs, s'inscrit dans un tout autre registre sur la partition tumultueuse de Vivaldi. L'artiste signe une pièce dynamique, à la fois dramatique et joyeuse. La gestuelle se déploie, inscrivant la beauté géométrique de la danse, pour explorer le désir sans fin d'élévation. Un programme splendide, magnifié par les lumières de Jean-Claude Asquié.

1H15 (avec entracte).