Une manière novatrice et heureuse d'approcher l'oeuvre du grand poète du XIX.

Tous ceux qui connaissent Georges CHELON le savent auteur-compositeur-interprète. Mais ce dernier, animé d'une passion nouvelle, nous propose, après un travail de plusieurs années, l'intégrale des poèmes de Charles Baudelaire regroupés dans son recueil intitulé Les Fleurs du Mal, édition de 1861. Dernière édition proposée du vivant de l'auteur.

Il ne s'agit pas ici d'une simple mise en musique, comme l'ont fait certains auparavant, mais d'un travail de composition du chanteur Georges CHELON. Ce qui rend l'approche du poète du XIXème siècle totalement inédite et novatrice.

Ce caractère musical singulier donné au poème lui ajoute relief et clarté. Notons que Charles Baudelaire, amateur de cet art oublié depuis plus de deux siècles, avait pour ami Cressonois. Le musicien avait mis en chansons deux poèmes de Baudelaire. Si, de plus, on se penche sur Les Fleurs du Mal, on se rend très vite compte que leur auteur introduit à plusieurs reprises cette évocation dans les titres de ses poèmes. Chanson d'après-midi, Chant d'automne, ou qu'il construit ses poèmes avec un refrain ou leït-motiv comme dans Le Jet d'eau ou L'Invitation au Voyage.

Aussi, la qualité, la justesse d'interprétation et la sobriété des arrangements mis au service des poèmes des Fleurs du Mal feront date.
Sans la moindre trahison, les textes de Charles BAUDELAIRE mis en chansons par Georges CHELON prennent un nouvel essor et accèdent à une grande modernité.

Une telle passion de la part d'un chanteur aussi professionnel ne pouvait donner que des fruits merveilleux. Et Les Fleurs du Mal mises en chansons semblent s'ouvrir à l'écoute comme un livre familier le ferait : de manière limpide, évidente. La voix chaude et profonde du chanteur ajoutant à la magie.
L'aventure était risquée. Le résultat est magistral.