Grand maître dans l'art du Vaudeville, Feydeau était aussi un admirable auteur de monologues. Qu'ils soient en vers ou en prose, ils montrent une autre facette de cet auteur prolifique qui mérite d'être connue (la facette, parce qu'en ce qui concerne l'auteur, c'est déjà largement le cas !).
Le spectacle se compose de 7 monologues indépendants de Feydeau. Ils sont liés par la voix intérieure du comédien principal en chair et en os (la voix !... Et le comédien principal aussi, soit dit en passant).
De l'incontournable " Monsieur qui n'aimait pas les monologues ", à " l'Homme économe ", en passant " Patte en l'air " ou encore " le Monsieur qui est condamné à mort " (qui nous offre l'occasion d'un petit détour par Hugo), ce sont les meilleurs des monologues de Feydeau qui vous sont proposés, dans des mises-en-scène astucieuses et jubilatoires !

C'est la fraîcheur qui a été le moteur de la création de ce spectacle. Les monologues sont légers et Interprétés de manière facétieuse par les deux comédiens.
L'envie du metteur en scène était de proposer une double lecture pour le spectateur. Tout d'abord faire découvrir une facette injustement méconnue de Feydeau, mais aussi interroger sur le rôle de comédien en révélant ses pensées intimes sur la scène. Parce que le masque du comédien est une protection qui mérite qu'on jette un oeil derrière.
Ainsi, un second acteur interprète la voix intérieure du comédien principal. Loin d'être un simple liant entre les monologues, ce personnage abstrait intervient parfois activement dans le jeu et fait totalement partie de la mise en scène.
C'est drôle, c'est touchant... Et c'est même vibrant lorsque les comédiens se lancent dans un extrait de monologue tragique.