Les fantômes de Saïgon et les exilés du 13e arrondissement parisien, en 1956 comme en 1996, se côtoient dans ce récit de vies oubliées.

Dans l'atmosphère tranquille d'un petit restaurant vietnamien, Saigon est un récit de mémoires qui se croisent et se rencontrent. Celles de ces Vietnamiens exilés, de ces familles déchirées et de leurs descendants, auxquels on a désespérément tenté de cacher les blessures du déracinement. Porté par des acteurs vietnamiens et français, ce récit-fleuve entrelace les histoires intimes et les époques pour nous faire entendre le cri sourd des souvenirs qui s'effacent et le silence laissé par des langues qu'on ne parle plus. Caroline Guiela Nguyen est allée chercher témoignages et récits de vie au Vietnam et dans le 13e arrondissement parisien pour écrire cette pièce qui rappelle à notre inconscient collectif un certain devoir de mémoire.