Tout commence lorsque Helenê apprend que son père a perdu la mémoire. Affolée, elle décide de contraindre sa grand-mère de lui révéler le secret de la famille.

Mais cette dernière n'est pas prête à céder et il faudra qu'Helenê se laisse emporter dans le tourbillon des rencontres hasardeuses si elle veut réunifier les morceaux du secret. Car la recherche de ses origines nécessite de partir au combat. Lutter contre un amas de terre impénétrable. S'arracher la peau des mains en déterrant ses racines pour les observer et digérer leur apparence. Se relever de cette découverte, contempler ses mains ensanglantées puis les bander pour qu'une peau neuve les recouvre.
Comment, sinon, pourrait-on s'élever sans pieds?

Berceau de l'identité, la famille est une des armatures principales de l'individu. Les émois qu'elle produit sur une personne sont dus au fait majeur que cette famille lui est imposée. Toute sa vie, l'individu sera lié par cette fatalité même si celui-ci n'a aucune connaissance de sa famille. Dans "Correspondances interrompues", Marie Jarnoux souhaitait souligner l'entêtement d'un individu à vouloir appartenir à sa famille d'origine. Malgré une méconnaissance totale de sa famille, il désire ardemment être lié à celle-ci. Le voyage débute dans un environnement emprunt de fantasmes et d'informations incomplètes.