Une sorte de vaudeville Elisabéthain !
C'est une pièce crue et sanglante, et à la fois un conte naïf pour grands enfants.
Elle tente de relater les 20 ans du règne du roi Edouard II d'Angleterre (1284-1327), en cinq actes. Il s'agit d'une " fausse " tragédie classique, irrévérencieuse, insolente, comique et baroque. Le sujet de la pièce c'est l'amour. L'amour fou entre le roi Edouard II et son " favori ", Gaveston.

Et c'est au nom de cet amour qu'Edouard II transgresse toutes les lois dont il devrait être le garant, étant le représentant de Dieu sur terre. Il élève des " culs-terreux " aux plus hautes dignités cependant qu'il bannit les nobles de sa cour. Il place un homme dans son lit et le fait asseoir sur le trône réservé à la reine qu'il traite de putain et qu'il chasse. Enfin il violente puis congédie les membres les plus éminents du clergé d'Angleterre outrés par son attitude.

C'est stupéfiant et presque jubilatoire de sentir à travers ce texte, la volonté subversive de Marlowe, la violence inouïe de ses partis pris pour l'époque, qu'ils soient d'ordre religieux, politiques ou moraux.

La presse en parle...de ses précédents spectacles
Parfaits, vous avez dit parfaits ? Oui, messieurs-dames, et la meilleure preuve en est l'émotion de nombre de spectateurs qui se sont dit " bouleversés ". [...] avec de telles bêtes de scène, la relève est assurée. Un philosophe a dit : " Le théâtre reste l'ouverture par le haut de tout ce qui nous réconcilie avec le monde " et, malgré sa noirceur, cette création est à ce titre un grand bonheur de théâtre. " A propos de " Dehors devant la porte " Maurice Piotte - L'Echo Aubusson – 22 avril 2002