Cunégonde donnerait bien des leçons à nombres de " bobos " et " bling bling " et autres succédanés générés par notre société avachie sous le coup de trop de faux semblant médiatiques, artistiques, politiques et autres.

Une anarchiste d'opérette qui a le bon sens et l'effronterie du peuple et qui nous embarque avec gaieté et son langage imagé dans des constatations qui pourraient être morbides si elles n'étaient humoristiques. Un personnage qui vivra probablement d'autres aventures. Cunégonde se retrouve successivement dans des milieux qui ne sont pas les siens ( cinéma, justice, politique, médecine psychiatrique, ) mais dont elle a compris instinctivement toute la médiocrité et l'hypocrisie, ce qu'elle dénonce avec sa verve particulière, en ne faisant pas dans le détail et sans prendre de " pincettes ".

Partagée entre sa naïveté première et sa rogne devant les événements elle se livre tout autant qu'elle critique , ce qui est une des sources de ce spectacle. Il s'agit forcément d'un seul en scène puisque la comédienne est seule sur scène mais pas au sens performance , one woman show ou autre.
Il s'agit de théâtre à une personne où le jeu de l'actrice est aussi important que le texte qu'elle véhicule. La teinte générale est bien sûr comique mais avec quelques remontées de hargne et de révolte.