C'est un oxymore sombre et gai, d'une gaieté douloureuse et lucide. Jeu de piste, roman policier du subconscient, cet étrange récit est une oeuvre-monde. Elle fourmille d'images qui sont autant de scènes théâtrales. Toutes les petitesses, les tourments intérieurs, les désirs interdits y sont mis au grand jour. Après l'adaptation au théâtre de Joris Mathieu et celle au cinéma d'Andrzej Zulawski avec Sabine Azéma, voici l'oeuvre transposée dans une version chantée.

Un jeune homme en conflit avec ses parents rencontre un vague camarade. Ils se mettent en quête d'une pension de famille. Sur leur chemin, ils croisent le cadavre d'un moineau. Accueillis dans la pension de Bolita, les deux compères côtoient la servante Katasia à la bouche déformée, Léon, l'époux de Bolita à l'étrange parler glougloutant et la jeune fille de la famille, Léna...
Ce texte est une mine d'images et de sons, un terrain de jeu idéal pour la musique, l'image et le théâtre. Sur scène, un dispositif vidéo, six musiciens, deux chanteurs et un comédien. Répondant aux machines musicales et aux interprètes, un dispositif vidéo recrée l'image fondatrice du récit : la scène de la découverte du moineau. Décalé, excentrique, provocateur, baroque et profondément empreint de réalisme magique...