L'impressionnisme est rarement associé au terme " décoration ". Pas plus aux murs, aux objets, éventails, céramiques et autres bas-reliefs. Pourtant, des oeuvres impressionnistes regardées aujourd'hui comme des tableaux de chevalet – paysages, fleurs ou scènes de la vie – ont d'abord été conçues comme des décorations. Soucieux de la place du beau dans la vie quotidienne, les impressionnistes en font un terrain d'expérimentation, s'aventurant sur des supports variés dont ils explorent toutes les possibilités.
" Ç'a été le rêve de toute ma vie de peindre des murs ", confie Degas. Il n'est pas le seul à vouloir participer aux nombreux chantiers décoratifs de la fin du XIXe siècle. Si Manet et les impressionnistes ne reçoivent pas de commande officielle, ils réalisent, tout au long de leurs carrières, peintures et objets décoratifs. Ils expérimentent de nombreuses techniques tout en redéfinissant l'idée même de " décoratif ", notion paradoxale, à la fois positive et dépréciative, au coeur de la pratique artistique, de la réflexion esthétique et sociale de l'époque.

L'exposition propose une autre histoire, avec des oeuvres de Caillebotte, Cassatt, Cézanne, Degas, Manet, Monet, Morisot, Pissarro et Renoir, venues du monde entier, pour certaines jamais présentées en France. A travers quelque 80 peintures, éventails, céramiques ou dessins, les impressionnistes tracent un chemin nouveau, avec la conviction que, pour citer Renoir, l'art est fait avant tout pour " égayer les murs ".



A Savoir :
Le tarif comprend le billet d'entrée, la conférence devant les oeuvres et les écouteurs.
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À l'issue de la réservation, le point de rendez-vous et le téléphone du conférencier seront indiqués sur votre contremarque.