Travaillant à partir de la tradition orale des poèmes tchouktches, cette langue en voie de disparition originaire de l'extrême orient russe, ce spectacle nous embarque pour un voyage onirique.
On y rencontre des créatures à fourrures, humaines et animales, dont les silhouettes émergent de grottes, apparaissant et disparaissant comme des mirages. Dans ces espaces rêvés du Grand Nord, ils vivent au rythme de la taïga dont le coeur bat sous la neige.

Tout y est blanc, les flocons, la scène, la fissure d'un iceberg et le manteau de neige tombé pendant la nuit. Dans le vent, on perçoit une langue chuchotée mais incompréhensible, comme pour protéger le langage secret d'un récit impénétrable.
On ne distingue que quelques sons et quelques formes, des matières, des corps en mouvements dans un sentiment de flou.

L'Odeur du gel est un voyage immobile où l'on traverse cultures et paysages comme dans un rêve.