Qu'est-ce que des griots et des musiciens maliens de tradition mandingue, des slameurs et des musiciens improvisateurs, qui parlent bambara, français, soninké ou kabyle, peuvent bien avoir en commun ? Ce qui les réunit : la parole rythmique, une certaine manière de sentir le mot-son, de faire que le verbal devienne musical, et le musical verbal.

De Bamako à Royaumont, et de Royaumont à Cergy-Pontoise, de grandes figures musicales comme Médéric Collignon, Guillaume Orti, Ballaké Sissoko ou Nampésadio rencontrent des slameurs, virtuoses de la parole poétique comme Dgiz, Lassy King ou Blackis. Ensemble ils imaginent une musique et une poésie neuves. La géographie, l'histoire, les répertoires artistiques ne sont plus des barrières à la rencontre entre cultures diverses. La mondialisation peut donc avoir son bon côté et produire des créations transculturelles comme Du Griot au slameur.