Depuis des générations, la mémoire de George Sand était embaumée dans l'expression soporative de "la bonne dame de Nohant ", elle qui était si irrespectueuse des convenances. Ses correspondances sont autant de récits fabuleux par leurs diversités et leurs destinataires, mais aussi pour la précision de ses témoignages tant sur sa vie privée que sur sa vision de la société.

Il y a derrière " ce monument impressionnant " qu'est George Sand, Aurore Dupin, une adolescente idéaliste, rêveuse, et indignée souvent par le conformisme de la société. en découvrant ses correspondances, on découvre également une femme qui se livrait sans pudeur et sans complexe.

Ce manque de pudeur lui confère une certaine modernité qui nous la rend proche de nous. Elle s'est affirmée courageusement dans ses choix : elle souhaitait être aussi épanouie en tant que femme et mère, qu'en tant qu'artiste et porte-parole d'une génération en quête de tout.

Dans ces premières correspondances toutes ses réflexions sont à l'état brut. Cette forme de maladresse lui sera souvent reprochée. Elle bouillonne, tempête, invective, se rétracte et n'hésite pas à se remettre sans cesse en question. Le spectacle est conçu autour d'une trentaine de lettres choisies sur plus de 900 écrites depuis l'âge de 16 ans jusqu'à l'âge de 27 ans.