Kinshasa. Un coin de rue, au beau milieu de Ngaba, un quartier pauvre, avec sa poussière, ses sacs plastiques, ses morceaux de pneus.

Un homme entre, c'est Basile. Il installe un stand de bric et de broc et chaque objet lui évoque un nouveau souvenir.

Scènes de la vie ordinaire à Kinshasa, là où malgré la guerre et la vie dure, les gens savent rire, désirer, pardonner...

Cette fresque écrite à quatre mains par Hélène Hamon et Hubert Mahela met en scène un seul personnage qui devient le témoin de la vie ordinaire des petites gens : sans faire aucune action d'éclat, ceux-là opposent à la dureté du monde une vitalité extraordinaire.
Ils subirent la colonisation, puis la dictature et la guerre, l'horreur des enfants soldats.

Et malgré tout, pas de fatalité : après différents séjours à Kinshasa, Hélène Hamon a été frappée par la force de vivre des kinois, leur capacité au pardon en résistance à la haine, leur solidarité face au dénuement, l'humour qu'ils développent pour repousser la peur. La matière vive de la pièce tient à cette énergie. Et son sens est sans doute de nous rapprocher de l'essentiel, de ce point où le moteur de l'existence n'est pas brouillé par de faux besoins ou par la plainte, mais par la force de composer avec la réalité, voire de la sublimer.

Soirée spéciale à l'issue de la représentation du samedi 8 mai : Projection à 19h30 de courts-métrages de Jean-Michel Kiushi Ndjate Wooto