La Paix du Ménage", écrite en 1888, est une farce conjugale férocement drôle qui aborde sous l'angle très subversif d'un vaudeville pas tout à fait comme les autres, les thèmes du mariage, de l'adultère et de la place de l'argent dans la vie conjugale.

L'intrigue particulièrement resserrée autour des trois protagonistes : Monsieur de Sallus, sa femme Madeleine et l'amant Jacques de Randol, envisagent dans le cadre même du mariage, la possibilité d'une entente amoureuse, voire d'une complicité érotique. Maupassant qui se place autant du côté de l'audacieuse comtesse que de celui de son mari montre la révolte d'une femme qui revendique clairement sa liberté.

Bien décidée à monnayer ses charmes auprès de son mari volage en se transformant elle aussi en marchandise dont elle négocie le prix, Madame de Sallus fait preuve d'une intelligence très dérangeante au moment où elle refuse de se faire payer. Sa révolte est celle d'une femme qui voudrait se libérer. Il n'est pas facile d'être une femme libre en 1880.