Composée de trois tableaux, la pièce se construit sur l'expérience corporelle de la polarité. Poussé à l'extrême, dans une progression collective, un état se transforme en son contraire. Et les opposés finissent ainsi par se rejoindre, ou plutôt se fondre l'un dans l'autre.

Equilibre et harmonie naissent de l'expérimentation des extrêmes qui laisse parfois surgir l'insaisissable. Des personnages émergent à travers la qualité du mouvement exploré. Affirmation, pouvoir, séduction les dirigent ostensiblement.

Pa'Ha, mot finnois, qui signifie "terrible", exprime cette quête des limites. Si le travail théâtral trouve ici sa place, il n'est qu'un point de départ et permet surtout de revenir à la densité et à l'intensité du mouvement. Par l'absence se caractérise le mouvement propre à chacun des personnages : absence de poids, d'espace, de temps et de flux. Autant de paramètres qui les habitent, les structurent, leur donnent corps et chair.