Un corps entre dans le grand jeu des forces qui s'annulent pour créer l'équilibre. En guise de partenaire : un tronc, plusieurs bâtons tordus, quelques rameaux épars, autant d'appuis possibles suite ...pour chahuter l'espace, et conquérir de nouvelles façons de s'y tenir debout.
Jambes à l'horizontale et bras en croix, l'acrobate tient bien droit la branche qui l'élève à un mètre du sol, avant d'imaginer d'autres manières d'être là, avec ce qu'il est, avec ce qu'il a.

Quelque part dans le monde qu'on pousse à bout, un personnage sans nom refuse de capituler. Ses pirouettes s'enchainent comme des rêves d'impertinence. On y partage le goût de s'aventurer sur des territoires où le désir d'inconnu méconnaît l'inertie et la lassitude d'être là.
On ne s'y invente pas des postures, on les déconstruit pour mieux explorer la poésie de notre présence ici et maintenant. Une esthétique très épurée guide ce périple où les arts plastiques, le théâtre d'objet et la musique dialoguent avec l'acrobatie.

Katerini Antonakaki règle la machinerie et les créations sonores aux côtés de Sébastien Dault, concepteur et interprète du spectacle. De petits bouts de bois en petits bouts de soi, le duo nous délasse de nos fausses fatigues et rafraîchit notre envie de s'étonner. Une perspective en soi...