Dans Shichimi Togarashi, Juan Dominguez et Amalia Fernandez jouent à mettre en scène non seulement un processus de création, mais également le processus de leur propre relation. Comment se sont-ils rencontrés ? Comment se sont-ils réciproquement exprimés leurs fantasmes ?

Avec humour, leur nouvelle pièce pose la création non plus comme un moyen pour atteindre le sens transcendantal de l'oeuvre mais comme l'espace de tous les possibles.
Pour se faire, Juan Dominguer & Amalia Fernandez inventent plusieurs points de départ à partir desquels ils créent des scènes, puis reviennent en arrière et montrent comment une autre aurait pu être crée à partir de la même base, pour ensuite mélanger toutes ces scènes possibles et en inventer une beaucoup plus complexe.
Un brouillage des pistes, renforcé par des univers multiples : du monde contemporain à l'époque Renaissance, du mouvement à la parole orale et écrite, de la nudité réelle à celle fantasmée, etc.
La sensation générale est alors celle d'une oeuvre sans fin, qui pourrait continuer fait après fait, comme un état vivant de création, sans objectif de parvenir a aucun type de conclusion ! même partielle ! du sens.

" Nous sommes partis de deux volontés qui interagissent, au fil du temps de la représentation, proposant aux spectateurs une méthodologie de construction visible qui leur permette d'observer comment nous nous comportons à l'intérieur de nos propres fantasmes. " Juan Dominguez & Amalia Fernandez

Juan Dominguez est interprète, chorégraphe, metteur en scène et programmateur et travaille également depuis 1987 comme interprète et assistant pour plusieurs compagnies et chorégraphes européens.
Depuis 1998, il travaille sur ses propres oeuvres, dont The taste is mine (2000), Todos los buenos espías tienen mi edad (2002), The application (2005), l'opéra Seven attempted escapes from silence (2005), shichimi togarashi (2006), todos los buenos artistas de mi edad están muertos (2007), Proyecto de investigación de la... a la... (2007/08), Don't even think about it en 2008, blue (2009), et clean room (2010). Artiste en résidence à PODEWIL (Berlin) en 2004 et 2005, il est depuis 2003 directeur artistique du festival In-Présentable (La Casa Encendida, Madrid).

Amalia Fernandez est danseuse, performer et chorégraphe, membre fondatrice de la CIA, " El Bailadero, Monica Valenciano ", où elle a travaillé comme interprète et assistante à la mise en scène sur 6 spectacles (de 1994 à 2005).
Elle poursuit ensuite son parcours professionnel de manière indépendante, avec les pièces Matrioshka (2005), Maya (2006), Sichimi Togarashi avec Juan Dominguez (2007), Les Chiennes, en collaboration avec Lidia G.Zoilo et Vicente Arlandis (2008), Kratimosha avec Catherine Sardella (2009) et En construction (2010).
Elle continue à collaborer comme interprète au travail d'artistes tels qu'Odd Enginears, Gay Stevens, Karin Elmore etc. Elle se dédie à l'enseignement depuis 1996 et est actuellement tutrice au master d'Arts Scéniques et Culture Visuelle de l'UAH. Elle est également membre du collectif d'artistes " El Club ".