Après la visite de l'exposition, le professeur Théophraste Gobelin, grand elficologue, entame sa conférence sur la vie et les moeurs des lutins domestiques ; mais celle-ci est perturbée par l'intrusion de deux messagers, Luton et Lupron, porteurs d'un étrange colis et d'une bien belle histoire...

Ce spectacle est un manifeste pour la protection du royaume des lutins, à la fois poétique et drôle, il nous conduit sur les chemins oubliés chers à notre imaginaire où la magie du " il était une fois " résonne avec l'une des préoccupations majeures de notre temps, à savoir la protection d'une nature sauvage toujours plus menacée.

Si nous n'écoutons plus ses messages à l'heure où des dizaines d'espèces disparaissent chaque jour, si même son spectacle a cessé de nous émerveiller alors nous courons à la catastrophe. Notre monde manque cruellement de poésie, de nature, et l'un ne va pas sans l'autre.

Si l'homme s'est peu à peu émancipé de la nature, il naît aujourd'hui orphelin de ce lien instinctif qu'avaient nos lointains ancêtres. La nature nous est étrangère, surtout à nous, habitants des villes. Le conte permet de recréer ce lien, de nous ré- approprier notre expérience au monde, aussi nécessaire que le rêve, il contient les vérités les plus profondes.
Et si malheureusement la transmission orale a pratiquement disparu, les contes sont là, cachés et toujours présents dans les livres et le coeur de l'homme attendant patiemment le promeneur curieux qui voisine les lisières.
L'imaginaire, le merveilleux peuvent encore nous sauver, nous émouvoir et " ré-enchanter notre regard ", nous aider à respecter notre planète et tous les êtres qui nous entourent.

" Le meilleur habitat pour les lutins, soyez en sûr, est le coeur de l'homme. " Théophraste Gobelin