Serafina Steer et Promise and the Monster

Serafina Steer

Plutôt que de s'appuyer sur une guitare, c'est armée d'une harpe queSerafina Steer mystifie son monde. Entre deux jobs dans un orchestre, cette anglaise virtuose de vingt-huit ans compose des merveilles electro-lo-fi et post-folk, parfaits mélanges incongrus entre classicisme et modernité. Entre Au Revoir Simone, Joanna Newsom et Emilie Simon,Serafina enveloppe sa voix faussement fragile de collages musicaux à la fois dépouillés et mélodiques. Son second album Change is good, Change is Good prend une ampleur insoupçonnée sur scène. Tout comme son interprète, il se révèle dense et léger, obscur mais brillant, et d'une poésie désarmante.

Promise and the Monster

Derrière Promise and the Monster se cache la Suédoise Billie Lindahl déjà programmée lors de la 11ème édition du festival. La jeune fille était à la fois la promise et le monstre ; teintant sa douceur de noirceur et trempant sa délicatesse dans le venin. Explorant les peurs enfantines, ses comptines sont à la fois effrayantes et naïves; comme tapies dans l'ombre d'une cachette qui se transforme rapidement en piège. Espaces désolés, paysages sonores pris dans les glaces, forêts étranges peuplées d'animaux bizarres; l'univers panthéiste de la chanteuse se traduit par une musique folk gothique qui marche sur les chemins tracés par Stina Nordenstam et Marissa Nadler.