Deux clans se déchirent, celui de Jacob (Sotigui Kouyaté) et celui de Hamor (Balla Moussa Keïta) tandis qu'un troisième clan, le clan des chasseurs, dirigé par Esaü (Salif Keïta) prépare sa vengeance. Esaü voue à Jacob, son frère, une haine mortelle depuis que celui-ci lui a subtilisé son droit d'aînesse.
Le film commence alors que Jacob reclus dans son campement pleure la perte de son fils Joseph qu'il croit mort.

En proposant une transposition de La Genèse sur son territoire, le Mali, Cheick Oumar Sissoko a voulu "transmettre l'universalité du propos biblique à travers un profond ancrage dans la réalité africaine". Et de fait, le resserrement du texte biblique autour du conflit de trois chefs de clan - Jacob l'éleveur, Hamor le cultivateur, Esaü le chasseur - trouve une large résonance dans les conflits qui ravagent le monde et, en premier lieu, l'Afrique.
Sissoko inscrit ses trois clans dans le décor majestueux du Hombori Tondo, un plateau situé à mille mètres d'altitude, dont la puissance renvoie aux origines du monde.
Si Cheick Oumar Sissoko s'est attaqué à La Genèse, c'est pour raconter l'histoire d'une famille ; cette famille, c'est la nôtre, celle des êtres humains, dans un monde déchiré par les nationalismes, les rivalités ethniques ou l'intolérance religieuse.

Projection suivie d'une rencontre avec Cheick Oumar Sissoko Débat animé par Catherine Ruelle