Hervé Koubi s'applique non pas à travailler sur la forme mais plus que jamais à partir du corps des danseurs, danseurs des rues, danseurs de capoeira, extraordinairement ouverts et réceptifs, qu'il a rencontrés en Algérie.

Avec Ce que le jour doit à la nuit, Hervé Koubi fait le choix de s'éloigner du spectaculaire pour le spectaculaire, et parie plutôt sur les trajectoires et les musicalités de chaque danseur, sur chacun des corps qui seraient au service du sens plutôt que de la performance. Et c'est incroyablement réussi.

Ils sont douze sur le plateau, de magnifiques danseurs portés par une énergie à couper le souffle, en perpétuel mouvement, dont les partitions chorégraphiques se répondent, ou se font écho. Des corps qui s'entremêlent, s'évitent, se donnent l'impulsion, s'harmonisent...pour un moment chorégraphique intense presque jubilatoire.

Musique : Kronos Quartett d'après Hamza El Din
Création lumières : Lionel Buzonie
Costumes : Guillaume Gabriel