Le prince Saurau s'est retiré sur les hauteurs, dans son château de Hochgobernitz, d'où il tente, toujours et encore, de penser implacablement le monde.
Le prince veut aller à la rencontre de la nature, dans son essence même.
Son médecin de campagne vient lui rendre visite accompagné de son jeune fils – c'est pour son enseignement, lui a-t-il dit, qu'il l'emmène. Mais bientôt les propos du prince vont prendre une tournure hors norme.
A la faveur d'un évènement impromptu, toutes les perturbations humaines vont surgir de manière tellurique, magistrale. On ne sait si le prince Saurau est visionnaire ou tout simplement fou, mais nous pénétrons à travers lui dans les profondeurs de la nature, jusqu'au chaos.
Thomas Bernhard atteint ici des sommets de virtuosité et livre sa vision du monde et l'usage qu'il entend faire de la pensée. Il démantèle le réel à travers un monologue fleuve vertigineux et un personnage d'une beauté fascinante.

Le Prince d'après Perturbation de Thomas Bernhard