Gauguin le Pinceau et les Petites Marquises

Gauguin est sur les îles Marquises, il est vieux déjà, mais son esprit jeune est à la recherche de forme et de couleur nouvelles. Ce solitaire cherche à relancer là, son génie et son art, à retrouver le goût de peindre. Une vahiné au charme mutin et un gendarme colonial vont, chacun à sa façon, pouvoir l'y aider.

Paul Gauguin déteste l'Europe ingrate qui le rejette. Il est déçu par Tahiti dont la splendeur n'éveille plus en lui d'espoir nouveau. Il est triste, seul et amer. Il aborde en 1901 l'île de Hiva Hoa, dans l'archipel des Marquises. Il cherche là, avidement, les éléments d'un monde encore neuf et primitif, il veut redevenir sauvage.

Il puise, pour se régénérer et survivre, dans une nature encore vierge et dans les rites maories. On dit de lui que c'est là qu'il aura peint ses plus belles toiles, entre 1901 et 1903. Ce sont aussi les dernières années de sa vie.

La pièce raconte ce dernier épisode, confondant d'acharnement à vivre encore et à peindre. A vivre pour peindre. Tout d'abord il parvient sur une plage des Marquises où, tour à tour, le trouvent échoué les deux autres personnages : la vahiné Vaéoho, et un brigadier de gendarmerie coloniale. Vaéoho lui ramènera le goût de la vie, du combat et des couleurs. Le gendarme, tatillon et conformiste, despote et désœuvré, le tracassera dans sa volonté de peindre. Car harcelé en vérité pour être trop proche des indigènes, Gauguin sera chahuté dans son goût pour le primitif, son désir éperdu d'être un sauvage.

« Gauguin et le pinceau … » est une pièce à plusieurs lectures, à double-fond, une pièce à tiroirs. Conçue pour tous les publics et pour charmer petits et grands, elle compte aussi raviver cette mémoire : pousser vers l'Océanie par une passion irrésistible, en quête de couleurs et de formes nouvelles, n'y voyant d'autre alternative, Paul Gauguin l'aventurier exalté, est devenu « Oviri », peintre illustre et sauvage.