Marie Grudzinski dans La Palatine

Un petit bijou dans l'écrin de la cour du Roi-Soleil. Madame Palatine, c'est à dire Elisabeth Charlotte de Bavière, épouse Monsieur, frère de Louis XIV, Philippe de France, duc d'Orléans, en 1672. Elle a 20 ans. Pour elle, si libre jusque là au château de Heidelberg, la cour de Versailles est une horreur.

L'épistolière de la Cour (1652-1722).
Elle laisse à sa mort, en 1722, quelques 90 000 lettres adressées à son père, sa tante ou ses cousines. Moeurs des courtisans, grands événements de l'année, anecdotes, elle dépeint au gré de ses humeurs la vie quotidienne du château. Ainsi circule en Europe une image peu reluisante de la cour du roi.

Elle décrit férocement, fidèle à son fort caractère, les protagonistes de son milieu. Ses écrits sont en particulier connus pour la haine qu'elle voue à Madame de Maintenon. Sa "Correspondance", publiée en 1855, est considérée comme l'une des meilleures chroniques du Grand Siècle.

Sur scène, Marie Grudzinski, avec son charmant accent allemand, nous fait vivre en 1h15 les 50 années où la "Palatine" vivait à Versailles. L'excellent metteur en scène Jean-Claude Seguin a composé ce spectacle à partir des fameuses lettres. Ainsi nous découvrons, parfois sans fioritures, l'envers du décor de la prison dorée.