Un déjeuner de famille des années 70. Des tables, du vin, de la fumée, neuf convives et Brecht.
On mange, on rit, on s'organise autour de cette communauté festive.
Puis on explose les codes, on fait craquer la robe parce que ça serre trop, on casse les chaises : le rideau tombe, allez tout le monde dehors !

Le choral envahissant est le moteur du spectacle : une sensation de brouhaha permanent d'un repas de noce pris en cours, une grande proximité de la table face aux spectateurs et des acteurs presque intrusifs pour créer un sentiment à la fois de partage, d'invitation mais aussi de voyeurisme.
Julie Deliquet

Samedi 12 et dimanche 13 janvier, le spectacle La Noce sera suivi d'une création collective Nous sommes seuls maintenant.

Nous sommes une génération qui n'a pas, contrairement à celle de nos parents, héros de 68, bousculé l'histoire.
Nous n'avons pas fait la révolution.
Nous avons été dans l'ombre des barricades, fascinés par l'insouciance d'une génération qui s'est imposée à l'histoire.
Au-delà des utopies envolées et du refus, encore aujourd'hui, de l'idée de vieillir et de laisser la place, cette génération pose pour nous la question de la nécessité du devoir de transmission.
Nous voulons, à travers le visage d'une famille, travailler sur le souvenir pour aborder la fi ction : dresser le portrait d'une époque, mettre en scène, non pas les événements de mai 68, mais ce que ces événements ont laissé comme empreintes.

Nous partirons donc de rapports intergénérationnels, représentés par un couple central, François et Françoise, parents d'une fille de 20 ans, Bulle.