Satire d'une jeunesse qui ne vit qu'aux rythmes de ses téléphones portables, m, une pièce moyenne, met en scène un trio (une fille et deux garçons), qui aborde, comme le nom de la pièce l'indique, le thème du " moyen " : le banal, le standard, le préfabriqué, les feuilletons télévisés, le désoeuvrement, la frustration et la vie par simulation. Affublés de masques stéréotypés au sourire perpétuel, les personnages, accros aux télé-réalités, publicités, canapés, sodas et photos-romans, se retrouvent coincés dans des propos qui se résument le plus souvent à " alors qu'est ce qu'on fait ? "

Quand la danse se confronte à ce qui n'est pas exceptionnel, ni hors du commun, l'ordinaire prend corps. un corps plastifié, corps-objet, désirable, manipulable, consommable, pliable, jetable. les expressions sont figées, les mouvements arrêtés, répétés, comme guidés par une télécommande invisible. m joue d'ailleurs de ces répétitions, tout au long de la pièce.