Un homme seul se met à parler d'un gars qui "cause comme il respire" et qui a l'art de raconter des tas d'histoires. Les faits divers qui ont secoué le village se mêlent aux souvenirs de jeunesse, amours d'adolescents, virées mémorables avec l'ami admiré.
Mais bientôt le narrateur prend conscience de la fumisterie de "son gars" et tout se déglingue.
Son récit se fait de plus en plus enivrant, une danse de mots endiablée qui nous entraîne aux frontières du fantasme et du réel, où ce que l'on prend pour une réalité tangible devient étrangement fumeux, incertain...
Il vous avait pourtant prévenu: "Les humains se divisent en deux grandes catégories : les coriaces, et les pigeons..."

A vous le chant des sirènes, à vous les beaux récits d'un faiseur de mirages, d'un camelot du langage et tant pis si la fiction déborde sur la réalité, tout ce qu'on vous demande c'est un peu de souplesse en cervelle et de suite dans l'entendement car vous entendrez causer comme on respire, s'épanouir la vague incessante de la phrase, surgir du fond des eaux des histoires en veux-tu en voilà, ici l'enfance et le rêve, là-bas le meurtre et la passion, l'amitié et la trahison, la grande énigme des coriaces et des pigeons, et encore et toujours la grande ivresse d'un conte à dormir debout pour égayer vos nuits blanches et enivrer le flot de votre imagination!