L'Anarchiste Vingtième Théâtre Affiche

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L'Anarchiste

de Soth Polin , mis en scène par Jean-Baptiste Phou


- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -
Janvier 1979, Paris. Virak, Cambodgien en exil devenu chauffeur de taxi, vient d'avoir un accident sur les quais de Seine.

Il en ressort indemne, alors que sa passagère, une touriste anglaise, est grièvement blessée.
Pendant que la jeune femme se meurt, notre antihéros lui confie ses tourments, ses secrets, raconte etrevit sa lente et irrémédiable descente aux enfers, intimement liée à l'histoire de sa première patrie, le Cambodge.

Journaliste politique, il est persuadé d'avoir précipité la chute du gouvernement qui renversa Sihanouk, ouvrant ainsi la porte aux Khmers rouges dont le monde découvre l'holocauste. .


Auteur(s) : Soth Polin
Artiste(s) : Jean-Baptiste Phou, Élisabeth Bardin.
Metteur en scène : Jean-Baptiste Phou



Quelques critiques de spectateurs :

Note des internautes :
9/10
4,5 avec 4 critiques
Plus de critiques sur L'Anarchiste »

martiste Inscrit Il y a 15 ans 10 critiques  
Utile: Oui Non
-Il y'a des spectacles rares, ils sont d'autant plus précieux...
9/10

Il y des spectacles, des interprétations que ne laissent pas indemne, qui laissent des traces auxquels on continue de penser longtemps après, l'anarchiste en fait partie. Merci donc toute l'équipe de nous avoir offert ce moment rare et donc combien précieux.
# écrit le 12/04/14


khiang Inscrit Il y a 14 ans 9 critiques  
Utile: Oui Non
-Vive "l'Anarchiste"
10/10

VIVE " L'ANARCHISTE " ! par PV. J'ai eu la chance d'assister à une des premières représentations de L'Anarchiste et cette pièce m'a beaucoup plu. Que ceux qui s'interrogent sur les bons spectacles de la saison à ne pas manquer n'hésitent pas un instant, je suis sûr qu'ils en garderont comme moi un très bon souvenir. On ne peut donc que féliciter et remercier Jean-Baptiste Phou pour le plaisir qu'il nous offre à travers cette adaptation théâtrale du roman de S.Polin, adaptation dont il a non seulement réalisé la mise en scène mais dont il est aussi le presque-unique acteur (j'emploie ce néologisme à dessein pour laisser aux futurs spectateurs le plaisir de découvrir ce qu'il en est exactement de la distribution des rôles d'une originalité, à mon avis, sans précédent). De par sa double identité franco-cambodgienne, J.B.Phou était certes mieux placé que quiconque pour s'approprier pleinement l'oeuvre de S.Polin (dont certains passages ont certainement trouvé en lui des résonances particulières) et en réaliser ensuite la mise en scène pour un public de sensibilité occidentale. Si ce contrôle d'harmonisation dans le passage de la culture asiatique à la culture occidentale était à l'évidence indispensable il n'était bien sûr pas suffisant et, pour parvenir à un " Anarchiste " de cette qualité, il fallait aussi du talent et du métier. Pour ce qui est du talent, J.B. Phou n'en manque visiblement pas (sa précédente pièce, Cambodge, me voici, nous en avait déjà apporté la démonstration) et quant au métier, bien que ses années de carrière se comptent encore sur les doigts de la main, il le possède déjà fort bien. Pour illustrer le propos, prenons pour exemple les débordements et fantasmes sexuels qui émaillent l'oeuvre de Polin. Ils ne pouvaient certes pas être rapportés sur scène dans leur crudité d'origine mais ils ne pouvaient pas être non plus passés totalement sous silence sauf à dénaturer sensiblement le texte original. La solution retenue pour surmonter cette difficulté est une bonne illustration, parmi d'autres, de la grande maturité de notre metteur en scène. Sous sa " casquette d'acteur ", J.B. Phou est non moins remarquable. Tout au long des quatre-vingt-dix minutes, sans entre-acte, que dure cette pièce, l'acteur tient presque-seul son public en haleine en utilisant à la perfection toute une gamme de gestuelles et de physionomies adaptées aux tableaux successifs du spectacle. A différentes reprises, j'ai cru revoir le mime Marceau... J'entends déjà les remarques de certains... des sceptiques (par nature ou affectation),... des bilieux et des hypocondriaques dont parlait déjà Rabelais...oui j'entends déjà tout ce petit monde murmurer d'un air entendu : " bon, bon... c'est bien beau votre " Anarchiste " mais c'est pour un public de khmérophiles voire khmérophones avertis ! Tous les autres, ils n'y peuvent rien comprendre ! " Pour s'assurer que ces appréhensions n'ont pas de fondement véritable, il suffit de s'arrêter quelques instants sur le contenu de l'oeuvre de S.Polin. Sans entrer dans le détail, rappelons que cette biographie romancée comporte deux parties. La première est consacrée à la vie du héros jusqu'à son mariage : c'est la vie d'un homme hanté par le sentiment de l'absurde, la fascination du vide, sentiments dont l'exacerbation finira par le conduire en établissement psychiatrique. A ce stade, force est de convenir que ce thème n'a rien de circonstanciel et qu'il court en filigrane de toute l'histoire humaine. La seconde partie, conduite bien des années plus tard, sous forme d'introspection rétrospective par le même homme exilé à Paris, porte pour l'essentiel sur la responsabilité qu'il pense avoir eue, involontairement certes, dans l'avènement de la tragédie du Cambodge du fait de son activité de journaliste engagé. De là il en arrive au constat amer que toute sa vie n'est qu'un échec, qu'il est lui-même l'incarnation du mal etc, etc... Il n'est pas besoin d'en dire plus pour se convaincre que le souci de S.Polin n'était pas de faire oeuvre d'historien mais d'effectuer une étude quasi clinique des effets de ces événements dramatiques sur une personnalité certes brillante mais aussi très fragile et ce genre étude ne peut nous laisser indifférents. Qu'aurais-je fait à sa place ?... qu'aurions-nous fait à leur place ?... Nous avons tous déjà entendu ce genre de question et il n'est pas inutile de se la reposer parfois. Dans son adaptation théâtrale de L'Anarchiste, non seulement J.B.Phou reprend avec fidélité les différents éléments qui confèrent à l'oeuvre de S.Polin une portée universelle mais il les met de plus en valeur en usant à bon escient de cette capacité de l'art théâtral à donner du relief au simple texte écrit, texte où les mots et les phrases s'enchaînent sur le papier dans une monotone et effrayante horizontalité... Comme par ailleurs son spectacle est un régal pour l'oeil... qu'attendez-vous ?
# écrit le 10/04/14


reimsOLIVIA Inscrite Il y a 10 ans 3 critiques  
Utile: Oui Non
-l'anarchiste
8/10

c'est une pièce extraordinaire,elle traite les problèmes de déracinement je là conseil bravo
# écrit le 19/03/14 , a vu L'anarchiste,Anis Gras Arcueil avec BilletReduc.com


@2528600 Inscrit depuis longtemps 2 critiques
Utile: Oui Non
-un anarchiste qui bouscule
10/10

c'est au travers d'un corps, d'une parole, de gestes, de mouvements, de visuels, de danse, que nous découvrons le texte de soth polin. Formidablement mis en scène et joué par Jean Baptiste Phou. Il nous offre là, avec une générosité débordante une performance époustouflante. En quelques minutes, nous étions avec lui, au Cambodge, quelques années auparavant. Découverte de l'auteur, metteur en scène, comédien, le même soir, je reste encore secouée par ce qui m'a été transmis. Moi, jeune française d'origine cambodgienne, née en France en 1980, de parents immigrés, je découvre une facette de mon pays, de mes origines, jusqu'alors inhibée par la pudeur et la bienséance, de la vérité, de la beauté, de la vie. merci, merci pour ce projet si ambitieux, audacieux, fantastiquement réalisé. mes parents sont les prochains à découvrir cette merveilleuse pièce qui mériterait d'être diffusée partout, partout où des yeux, des oreilles, des coeurs voudront comprendre, voir, savoir. merci à Jean Baptiste Phou d'exister dans cet art que le régime khmère rouge a si bien tenter de faire disparaitre. MERCI.
# écrit le 25/03/14


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