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Ses critiques



31 pages de résultats triés par
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Comédie: L'éducation de Rita

-Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?
9/10

Encore une bonne pièce au Funambule, énième dérivation du Pygmalion de George Bernard Shaw (cf., entre autres avatars célèbres, la comédie musicale My Fair Lady avec Audrey Hepburn). Le face-à-face, ici, entre le lettré suffisant et la jolie poissarde prend là un autre tour. Shaw mettait l'accent sur l'insupportable mépris de classe du beau monde et laissait une jeune femme déboussolée sous le jeu manipulatoire cynique de "sachants" . Dans la variation de Russell, le prof anti-conformiste et un brin alcoolo est bien sympathique alors que la grande gueule dopée aux belles lettres est au risque de prendre le melon et de faire sa mijaurée snobarde de service . Tout notre plaisir est dans ces échanges où il est avant tout question d'indépendance d'esprit et de libre pensée. Mlle Maxime-Lior Windisch et Owen Doyle, le metteur en scène également, sont parfaits dans ces escarmouches à fleurets mouchetés. On navigue de surprise en surprise. Décors et mise en scène discrèts et efficaces. Bravo !
# écrit le 21/04/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Théâtre classique: Cyrano

-Ni oui ni nez, courez, courez-y, chef d'œuvre !
10/10

Un Cyrano d'exception et de pure folie ce soir au théâtre Lepic. Foncez dare-dare, il ne reste que quelques représentations. Trois comédiennes, Iana-Serena De Freitas, Louisa Decq, Mathilde Guêtré-Rguieg, ont eu la gageure de monter la pièce à elles seules et le résultat est tout bonnement bluffant. On a tous en tête des fragments de Weber et Depardieu, mais, ici, l'art du théâtre dévaste tout et rend d'ailleurs bien plus justice à la pièce de Rostand, malgré la nécessaire condensation dans le temps. On s'y croit, on y est, on vibre, en amateurs de théâtre à Paris au Xviie ! Puisque l'histoire est avant tout celle d'une galante dissimulation désintéressé, la mise en scène géniale, le plus souvent masquée, décuple l'argument de Rostand. Acteurs grimés, contrefaits, ventriloques, multi-rôles épousent à merveille le dessein de l'auteur. Il règne une atmosphère de plateau, de pantalonnades et de saltimbanques qui dansent et virevoltent, et à l'Hôtel de Bourgogne, nous y sommes, badauds et émerveillés ! Dans la pâtisserie de Ragueneau avec les goinfres également. Le fait que Cyrano soit jouée par une femme qui travestit sa voix porte la pièce littéralement au carré et fait savourer encore plus pleinement l'amoureux qui se contrefait et cette contrainte d'être enflammé et dans l'ombre. Le texte explose. On se rappelle l'inversion des rôles en Chine et Japon où les hommes au théâtre peuvent représenter avec succès les femmes. Ici, le contraire est tout aussi euphorique. La mise en scène, parfaite, peut par moments et par beaucoup d'éléments, kimonos, masques grotesques frôlant l'art des marionnettes, mouvements épurés évoquer l'observation de l'art de la scène d'Extreme-Orient. Inutile de dire que les alexandrins d'une longueur gargantuesque passent comme une lettre à la poste, des comediennes à l'art consommé. Bravo ! Quel délice !
# écrit le 21/04/24


Théâtre contemporain: La peur

-Le gouffre
10/10

Bouleversant Sweig à la Scala dans une mise en scène d'Elodie Menant. La pièce est transposée avec succès de Vienne à quelque part, probablement aux States au son du rockabilly qui sort du transistor. Les acteurs sont parfaits pour cette histoire qui combine déchirement éthique, frôlement de la folie et, chut, vous verrez. Suite époustouflante qui renverse les attendus et qui est rien moins que la dague sûre de Sweig sur les valeurs respectables, ouvrant d'un coup sec d'entaille la vue sur le gouffre et le mal sournois. La pièce est d'une grande violence psychologique. Dans la distribution vue, Elodie Menant, Arnaud Denissel et Ophélie Marsaud sont remarquables dans leurs rôles respectifs. Je n'avais pas reconnu Elodie Menant qui joua, il y a quelques années, Arletty au Petit Montparnasse, une grosse machine très et même trop bien huilée qu'elle avait écrite , mais qui, Wiki me confirme , lui valu deux Molière. De fait, c'est en réalité son second Sweig. Je suis très heureux de découvrir son excellent jeu dramatique et son sens de la mise en scène est, ici, souverain. Le décor mobile et épuré est extrêmement séduisant et correspond à merveille à ce sujet en huis-clos avec quelques apartés glacés en extérieur. Bravo !
# écrit le 20/04/24


Théâtre musical: Il s'est arrêté de pleuvoir

-La vie, la mort à trente ans
8/10

Jolie création sur trois jours au Montmartre Galabru par une troupe juvénile. Le propos se veut mature...sans les années et les vicissitudes, mais reste intéressant comme un bon Woody Allen, souvent très juste et jamais assez profond. La mise en scène est, elle, vraiment inventive, avec chants et danse, texte éclaté en hoquetus entre les protagonistes. On est complètement au théâtre. Idée géniale, un couple de l'ombre intervient pour modifier les rapports de force d'un couple. Ce choeur commente, interprète, intervient, rabroue, change l'histoire éventuellement et fait gicler les non-dits. La pièce baigne dans le dynamisme et les pas de côté imaginatifs, c'est très prometteur. Je lui souhaite tout le succès possible, car trois jours de représentation, c'est short.
# écrit le 18/04/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Théâtre contemporain: Moman : Pourquoi les méchants sont méchants ?

-Éclairs de bonheur dans un taudis
10/10

Du grand théâtre contemporain, en avant-première à la Scala, avec deux superbes acteurs qui servent un texte de Grumberg, âpre, poignant, humain, entre bonhommie désolée et deshérence à la Beckett, ce qui n'empêche en rien des éclats d'humour. Bravo! On sort ému. Hervé Pierre et Clotilde Mollet sont éblouissants, entre jeu quasi en masque blanc de pantomime burlesque et déchaînement de violence foutraque dans les échanges. On sent atrocement la pauvreté, le besoin, le manque d'horizon...et l'amour inconditionnel. Bravo à Grumberg !
# écrit le 16/04/24


Théâtre classique: Eurydice

-Jurer l'amour
10/10

Très belle version surprenante, au Lucernaire, du mythe d'Orphée par Anouilh, mais vu côté Eurydice. Les comédiens sont excellents. Du très bon théâtre qui actualise et modifie pour notre plaisir cette histoire d'amour éternel, tout en donnant un coup de projecteur satirique et ravageur sur les moeurs dans les compagnies théâtrales, olé-olé pour le bon côté, abusif de l'autre. La place des amants face au mensonge est importante dans cette pièce , et n'est pas sans rappeler le scénario du Jour se lève de Carné de 1939 avec le personnage trouble de l'impresario miteux Valentin que Gabin tue, persuadé qu'il a abusé sa maîtresse qui, elle, réclame de ne pas avoir à parler de son passé . Dilemme terrible donc sur transparence dans le couple ou sa tyrannie. Pour poursuivre l'inspiration et la modification permanente du mythe, le personnage de M Henri chez Anouilh, représentant ou figure de la Mort, semble anticiper à son tour drôlement l'Heurtebise de l'Orphée de Cocteau de 1950. Je n'aimais pas trop Anouilh, mais j'ai trouvé que cette reconstruction ou nouvelle version était une totale réussite, peut-être ses fameuses "pièces noires" . Le tableau part du pittoresque pour aboutir à la figure universelle du face à face des amants , un moderne Tristan et Yseult qui appellerait volontiers de la musique d'opéra. Les acteurs n'y étaient évidemment pas pour rien. Merci à eux !
# écrit le 15/04/24


Comédie: Le gang des chieuses

-Les furies
10/10

On aime ou on n'aime pas, mais un boulevard ou une comédie de moeurs bien menés cassent la baraque. On y va aussi pour les acteurs et l'imprévisible. Bingo, Julia Gourand et Virginie Stref me semble-t-il, dans la distribution de ce soir à la Comédie Oberkampf, ont fait feu de tout bois d' un scénar mollasson que leur présence a galvanisé en transcendant le genre . Dialogues délirants, chant, pantomime, danse, chorés, crises de nerfs, quiproquos et karaoké, tout y passé, même une séquence esprit es-tu là, pour le plus grand bonheur des spectateurs. Un lâcher-prise dans l'arène à saluer et une heure d'étincelles. Bravo !
# écrit le 12/04/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Théâtre dramatique: Sonate d'Automne

-L'heure des comptes
10/10

Très belle idée de reprendre le film de Bergman, indécrottable homme de théâtre de toute façon, et d'en faire une pièce. Ces dernières semaines Fisher King d'après le film éponyme de Terry Gillian a fait les délices des visiteurs du Splendid. Ici, au Studio Hébertot, pareillement, pas de redite, de clonage et une très inventive re-création théâtrale. Le tempo est lent et la tension monte, dans le déchirement. Quand tout s'est dit, la scène a explosé et les personnages intravertis du début ont pris les devants, les fortes gueules ont pris la sortie, la fuite ou baissé pavillon. Est-ce gagnant-perdant ? Ou perdant-perdant ? La mue en tout cas s'est effectuée et la douleur cachée mise à vif, sortie du mutisme contraint. Comme souvent chez Bergman, tout se paie car la roue revient, et le mensonge se paie là cash. Si l'auteur semble donner quelques éléments de circonstances atténuantes dans l'incommunication et la domination, fréquemment thématisées chez lui, rien qui ne les rendent excusables. Merci à Yann Guénon, Béatrice Hallouët, Maïwenn Lohéac, Marie Venturi pour avoir patiemment fracturé les cloisons des non-dits et allumé l' implacable brasier final.
# écrit le 11/04/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Comédie: C'est beau l'amour, mais ça part toujours en couilles !

-Bravo!
10/10

Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas moi qui prend la plume. Pris par un contretemps, j'ai envoyé le fiston revenu ravi de ce boulevard débridé, comme c'est souvent le cas à la Comédie du XIe. Acteurs survoltés, beaucoup d'impro sur scène, salle chaude, merci de donner goût au théâtre !
# écrit le 10/04/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Théâtre contemporain: Darius

-Odeur, quand tu nous tiens
10/10

Dans ce sujet très étrange, l'élaboration d'un parfum pour sauver un malade, la confrontation épistolaire, jouée par un tandem d'acteurs sous nos yeux, prend aux tripes graduellement. L'argument n'est pas facile, mais la correspondance et la fabrication de l'élixir aidant, l'imagination s'envole. On tâtonne ensemble , au Lucernaire, sous les curieuses demandes du donneur d'ordre et dans les efforts géniaux de l'alchimiste, on devient quasi aveugle et sourd pour mieux s'ouvrir au monde des sens et des empreintes de fragrances, et la pièce bascule dans une sensualité fondamentale. Érotique par moment, ou liée aux traces, ou même à l'inoui puisqu' il s'agit d'inventer coûte que coûte. Catherine Aymerie et François Cognard sont magnifiques dans ce contre-la-montre pour la vie, la mise en scène de André Nerman sobre et habile, servant avec grande délicatesse la poésie de Patricot. Bravo !
# écrit le 08/04/24



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