mj.pradez

Vous suivez cet utilisateur Inscrite Il y a 18 ans 16 critiques Ajouté par 2 internautes Ajouter cet utilisateur
Ses critiques Ses évènements vus



Vous êtes du même avis que "mj.pradez" et souhaitez être tenu informé
de ses prochains commentaires, Ajoutez cet utilisateur et Suivez-le.

Ses critiques



2 pages de résultats triés par
1 / 2

Théâtre contemporain: Charles Gonzales devient Camille Claudel

-Un bon peintre est un peintre mort...même pour les
10/10

Charles Gonzalès devient Camille Claudel de Charles Gonzalès Mise en scène de Charles Gonzalès Avec Charles Gonzalès Charles Gonzalès redonne vie à Camille Claudel et met en lumière sa correspondance pendant son internement. C'est l'histoire d'une femme dont on se sait même pas où est la tombe, qu'on disait aimer. Hôpital psychiatrique pendant trente ans et quinze visites de son frère, Paul, ambassadeur, homme de lettres, chrétien. Décédée, enterrée, seule. Lettres interceptées, mère haineuse abîmée dans sa propre histoire. Frustrations vis-à-vis de Camille, destinées à n'engendrer que le mal et la rancune, à rester stériles en générosité malgré des appels pathétiques et répétés. Vipérine jusqu’à sa propre fin, stratifiée dans sa bonne conscience, sa domination familiale et sa peur maladive du qu’en-dira-t-on. Camille Claudel, femme et sculpteur en plein XIXe siècle, trop énergique et trop épuisante par son intransigeance, trop romantique. Surtout trop talentueuse, trop habitée par une vision de la sculpture et une puissance de création. La démesure fait peur. Alors il faut payer ! Pour Camille, pas de doute : le prix fort ! Et comme par miracle, Charles Gonzalès offre un grand moment de théâtre au public qui l’écoute pendant une heure trente en retenant son souffle et sa toux, les spectateurs suspendus à ces lettres de Camille adressées notamment à Rodin, ce mentor et ce père symbolique investi à outrance, en réalité dominé, à cet amant aux mots de miel mais aux engagements timorés. La démesure fait peur. Trop de talent, trop d’ouragan, trop de désirs et de libertés ! Trop d’existence ! Alors, le sacrifice ! Le taureau est à tuer ! Au fond, à gauche, éclairé sobrement, un arbre très beau, aux ramures lyriques et sculpturales, portant une ombrelle en lambeaux, vestige d’autrefois ou d’un idéal mis en pièces, donne la note. Quelque chose d’En attendant Godot... Un décor minimal loin de tout réalisme qui participe de la scénographie ainsi que la musique. L’orgue en ouverture, une ombrelle rouge, abandonnée, en attente : Camille peut entrer et Charles Gonzalès devenir cette femme, jeune si belle, prématurément vieillie par les tourments et les privations psychiatriques n’ayant plus pour liberté peu à peu que le pouvoir de dire non, l’ironie pathétique, le retrait, le silence. Très respectueuse de la chronologie de la correspondance, la dramaturgie capte l’attention par la présence d’une temporalité très limpide porteuse de l’évolution psychologique de Kmille. Le rythme de l’acteur, très mobile et créatif, renforce la progression du désarroi. Partant du bonheur d’aimer ou de croire l’être, il parvient en souplesse, sans abus de pathos ni de caricature, à la combativité de la femme à la fois trahie par l’amour et, plus âpre encore, soumise au poids de la création d’une œuvre que le monde n’est pas encore prêt à recevoir. Déni sur toute la ligne... Performance d’acteur : Charles Gonzalès devient excessi-ve pour colmater ses peurs. Pressentiment de sa fin ? Un naufragé craignant sa mort, pas encore résigné à s’abandonner à elle ? Charles Gonzalès le donne à voir, maître de tout l’espace d’une scène très adaptée à la pièce favorable à la fois à une vision globale des plans et une intimité avec l’artiste et la tragédie humaine qui se déploie. La mobilité tragique des expressions du visage, la marche constamment cahotante, le corps ployant toujours vers le sol et la chute, constamment dans le déséquilibre, le comédien vit, accompagné d’une bande-son extrêmement soignée mêlant avec science aussi bien Frou-Frou que Bella Bartok, la descente en enfer de cette femme, de cette artiste que la solitude, le manque d’argent, les œuvres tardivement payées par les commanditaires, précipitent vers son seuil de rupture. Mais elle résiste. Ses œuvres sont grandes, son écriture l’est autant, vigoureuse et coulée. Charles Gonzalès remue la salle en osmose, habité par la fragilité de Camomille, sa force, sa révolte permanente, sa dignité jusqu’au bout. Dans ses vêtements de femme, usés, les cheveux en l’air et des sourires à fendre l’âme, il émeut, effraie, touche au plus profond, car, bien au-delà du travestissement, il offre au regard et au cœur de manière immensément juste les torsions, les tensions, les angoisses d’un être que la violence d’une société bornée par sa morale, ses intérêts à courte vue, précipite dans une souffrance indicible que porte la voix du comédien. Charles Gonzalès rejoint ses pairs : Jean–Louis Barrault, Maria Casarès... La voix capable de se mouvoir dans un registre étendu est souple, ses modulations subtiles. La diction parfaite, valorisée par l’excellente acoustique de la salle, mouvante comme peuvent l’être les états psychiques d’un être qui, abattu, peut passer du cri au silence, de la plainte à la prière, à la colère, redonne à chacun le plaisir d’entendre la beauté de la langue. Le public partage alors un long chant triste dont même les vitupérations les plus furieuses, les plus odieuses, sont encore les symptômes du désespoir. L’acteur sert très hautement l’écriture splendide et bouleversante de cette artiste autant par sa profondeur d’homme apparemment instinctif et fin que par sa maîtrise d’acteur et de metteur en scène, concepteur d’images scéniques fortes magnifiées par des jeux de lumières efficaces et raffinées. Un jeu théâtral vivant puissamment émotionnel qui fait ressentir ce qu’endurent probablement encore, chacun à sa manière, des hommes en création partout dans le monde, réprimés par les modes ou les pouvoirs... Un bon peintre est un peintre mort, dit-on parfois ! Cette Camille, tout de même, elle casse ses œuvres ! Ce Vincent, il se coupe l’oreille ! C’est sûr ! Des fous et des originaux ! Marie-José Pradez (La Théâtrothèque) En hommage au peintre René Pradez, un de ses frères de combat, dont l’oeuvre n’accède pas encore à la visibilité publique, son unique vocation, dont pourtant Jean Paulhan écrivait pour partie en se trompant : "René Pradez ne cherche pas la grandeur. Il l’atteint sans efforts et tout innocemment. Je m’assure qu’il ne la laissera pas s’échapper."
# écrit le 11/12/06


One man show: Manuel Montero dans Quoi ma gueule ?

- De la présence et de l'intelligence, du rire et de la profondeur ; une merveilleuse vitamine ...
10/10

« Nous n’étions donc plus rien qu’entre nous ? Les uns derrière les autres. La musique s’est arrêtée. « En résumé, que je me suis dit alors, quand j’ai vu comment ça tournait, c’était plus drôle ! C’est tout à recommencer ! J’allais m’en aller. Mais trop tard ! Ils avaient refermé la porte en douce derrière nous les civils… » Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline. Les civils ici, ou la Vie, ou les deux ? Plateau plongé dans le noir. Comme un coup de poing, un puissant éclairage sur un fauteuil roulant, placé au fond, en coin, côté jardin. En pyjama, une minerve soutenant la tête, un homme… le narrateur, pantelant, cassé, passé au grand broyeur de l’existence. Pas le pressoir mystique mais… Pas le k.o mais quelques crochets du droit ou du gauche bien assénés par l’existence… Physiquement, psychiquement, pas frais, touché… Une présence goyesque animée par l’énergie de survivre. Sa vie ? Au sein du labyrinthe, quel minotaure ? Et quelle arme pour vaincre le monstre ? Le théâtre, madame ! L’art, monsieur ! Car c’est par lui que certains tentent le salut. Manuel Montero, dès la première minute du spectacle et sans le moindre amoindrissement jusqu’au noir de fin, impose une Présence, une Energie, un Tempérament, et finalement une tendresse que ne parvient pas à masquer l’univers très sombre qu’il peint. Un texte très écrit, burlesque et incisif, une mise en scène solide permettant au comédien, clown et mime, de créer une galerie de portraits tous plus terribles les uns que les autres, saisissants, souvent hilarants, l’expulsent du registre de la banalité, l’amateurisme, la simple bonne volonté. Un professionnel et de la dimension ! Un univers singulier et une lecture du monde et de l’homme ! Une acuité du regard, une virulence de la critique, une lucidité sur les rapports cruels des individus entre eux, un jeu théâtral senti, un sens de la dérision et de l’absurde. Un homme de scène, un caractère…. Le public dès l’abord est électrifié par une véritable alchimie magique où le texte et le corps manifestent leurs incantations de manière sidérante et la perpétuelle lutte entre le raisonnable et l’irrationnel. Manuel Montero porte le souvenir du narrateur des personnages croisés, interprétés dans sa carrière. Tous chargés de lourds handicaps. Le professeur autoritariste et desséché, le jet-setteur, futile et suffisant, désopilant de sottise. « Le sot est gonflé » déclarait Pascal. Vérifié ! Le père, massif, épais sous tout rapport, la mère, malade de couvade, niaise. L’enfant martyr devenu adulte, un désespoir vivant, d’un pathétique ! Mais le théâtre permet la catharsis, la réparation en acceptant le prix. Interpréter ces personnages, c’est à la fois descendre en eux en acceptant leur pouvoir de dissolution, et les ramener à la surface en s’en désaliénant. Aussi, assez proche du personnage de Fellini dans Huit et demi qui pressentait la force libératrice de l’art, « Je n’ai rien à dire, mais je vais le dire… », le narrateur acquitte-t-il son tribut au théâtre qui, en retour, comme Ariane conduisant Thésée, le sort de l’enfermement et de la mort. Très expressif, caustique ou tendre, inattendu et décalé, de sa voix forte, le débit rapide, coloré, le ton loufoque et puissant, le corps habile et mobile, Manuel Montero, enrichi de l’expérience du café-théâtre, du One man show, du sand-up et de l’éducation du monde devient une espèce de Goya, de Toulouse-Lautrec et de Francis Bacon croquant vite et bien les individus dans ce qu’ils ont d’obscur, de défait, de pathogène, d’effroyable. Les blessures de la vie peuvent être très lourdes, et si elles prennent des formes différentes, elles semblent un lot bien commun. Mais la volonté peut être telle, comme la puissance du théâtre, de l’art, ou d’un autre engagement, qu’il y a sans doute moyen de sortir des labyrinthes sans nécessairement devenir Icare. Une fois encore, le théâtre Darius Milhaud, Jean Lespert et Christophe Hay et toute leur équipe, ont fait au public une bien belle surprise ! Quelle affaire et quelle soirée ! Une nature, un texte, de l’optimisme, un divertissement, et bien plus ! Marie-José Pradez (La Théâtrothèque)
# écrit le 13/11/06


Comédie: Une Femme Seule

-Une Hélène Bernard étonnante, juste... et d'une telle légèreté physique !
10/10

Dario Fo n’est pas un tiède, de ceux qui transigent avec les faux-semblants, les arrangements délétères. Il est du côté des victimes et des hommes fragilisés, de la révolte, de la protestation ; Et chez lui, ce n’est ni un mot ni une parure… Dario Fo, un homme qui ne louvoie pas, ne transige pas… Le sens du rire de l’artiste tragique. L’art du bateleur puisant dans la farce ce qu’elle a d’irrémédiablement et puissamment corrosif, et cette vraie tendresse pour les petites gens, les opprimés et les bafoués. Prix Nobel de littérature mais non récupéré. Avec Une Femme seule, Le Théâtre du Funambule, métamorphosé, repeint, tout neuf, désormais agréable par l’accueil jeune, chaleureux de Sandra Everro et Julien Heteau, qui ont toute l’énergie de la jeunesse, la foi et la passion, une ligne théâtrale sans enfermements, il y a rendez-vous avec Le théâtre. Une heure dix formidable ! Un train d’enfer ! Un maelström ! Une Hélène Bernard dans le rôle de Maria, étonnante, juste … et d’une telle légèreté physique ! Le sens de la danse et du burlesque, l’énergie qui épouse la profondeur, une bulle de savon dans l’arc-en-ciel !!! Maria, c’est elle, La Femme seule. Seule ? A première vue, pas vraiment. Autour d’elle, Aldo le mari, fruste, machiste et possessif maintenant sa femme enfermée ; son bébé, accessoire indispensable pour cimenter l’esclavage de la mère ne parvenant tout de même pas à donner tout le sens ; le beau-frère, grabataire et vieil obsédé obscène à la main baladeuse ; le sale cochon vomissant au téléphone les propositions les plus salaces sans soupçonner dans quel bourbier il patauge lui-même ; le voyeur… Bérézina de l’amour ; mais elle, passant du repassage, au lessivage, de la télévision à la radio, au téléphone omniprésent, poussée par un instinct vital, cherche à bien faire, désespérément … Hélène Bernard mise en scène par Philippe Chauveau qui dit d’elle, et on le croit volontiers, « qu’elle est ce genre de pâte à modeler avec laquelle on prend beaucoup de plaisir à travailler », conjugue une série de qualités rarement concentrées à tel point. Sens du texte, remarquable mime, danseuse accomplie jusqu’à l’érotisme, avec un sens du rythme peu ordinaire chez bien des comédiens, sens du comique, sens du tragique. De Phèdre à Feydeau. Grandes possibilités de métamorphoses plastiques. Hélène Bernard change de visage, d’allure, et emporte le public dans le tourbillon d’un quotidien vide manifestant tout l’univers terriblement perspicace de Dario Fo, sans se perdre. Avec une diction parfaite, sans bouler, elle fait passer « cet esprit positif qu’il s’agit d’avoir en toute circonstance…. Rien n’est grave, sauf si on le décide, ce que fait Maria à la fin… L’humour est une arme extraordinaire face à l’oppression, déclare-t-elle. » Et par son travail d’actrice ni scolaire ni laborieux, elle convainc haut la main ! Avec Une femme seule, le public qui peut pressentir la fragilité de Maria derrière sa joie de vivre rencontre, au travers de ses répliques admirablement écrites par Dario Fo et Franca Rame, le moyen de se voir lui aussi plus ou moins projeté dans l’absurde que nos sociétés génèrent : rythme fou, incommunicabilité, surcharge, effritement du moi, béances malgré la volonté d’une foi dans la vie. Maria est bouleversante car avec ses petits moyens, en dépit de la confiscation par différents pouvoirs d’une éducation éventuellement libératrice, elle cherche à vivre, à résister quitte, paradoxalement, finalement à se perdre. C’est de main de maître qu’Hélène Bernard fait accéder le public au travail dramaturgique du contestataire Dario Fo, et pour son plus grand plaisir. Accessible à tous et lisible à tant de niveaux ! Marie-José Pradez (La Théâtrothèque)
# écrit le 09/11/06


Théâtre contemporain: Le Dernier Acte

-Savoir buissonnier ... stop... La mort comme expérience limite ... stop... liberté et dignité à contruire... stop ...
10/10

Un de ces textes qui devrait nous aider à qualifier la vie, à mesurer le caractère irréparable de la perte de l'Autre, l'obscénité à le condamner sur des interprétations erronées, des malentendus non explorés, une incapacité à s'interroger sur soi s'investissant d'une toute puissance masquant à peine la fragilité d'une quête identitaire marquée de blessures. Thème incontournable pour tous ceux qui ont perdu enfant, soeur ou demi-soeur,frère, parents,amour de leur vie, ou qui vont les perdre inéluctablement. Folie de reprocher à la rose qu'elle a des épines sans plus en voir les pétales ; folie du mensonge à soi-même et aux autres par excès de narcissisme, par peur d'être vu dans ce que l'on a de fragile, par incapacité de se rencontrer soi-même ; partant, se cuirasser de sourire, de miel, parfois de faux-semblants alors que l'on pourrait parler sans être jugé, mais compris et aimé toujours, bien au-dela des concupiscences du corps ou des histoire rapportées et fausses de type gala ou nous-deux. Risque de saccage faute de clairvoyance, de respect fondamental pour autrui quand il ébrèche le miroir ... Jean Carteret,homme du Verbe, distinguait le mourir de la mort ; j'ai encore peur des deux mais ce dont j'ai encore plus peur, c'est de rater la vie, ce que me rappelle cette très belle pièce et ce texte si fort. Ainsi font font font les petites marionnettes, trois petits tours et puis s'en vont ... Est-il déjà trop tard ? Où en est le jeu d'échec entre la Mort et le Chevalier ? Marie-José Pradez
# écrit le 19/04/06


Théâtre contemporain: 4,48 Psychose

- Sarah : que d'erreurs à ton sujet... il t'a fallu aller jusqu'à te tuer ...
UN IMMENSE POEME TRISTE. UN CHANT D'AMOUR DESESPERE DONT SEULS LES PLUS GRANDS ACTEURS SEMBLENT POUVOIR RENDRE COMPTE EN DEHORS DE TOUTE HYSTERIE OU FACTICITE. QUE DE RENDEZ-VOUS MANQUES ! MARIE-JOSE PRADEZ
# écrit le 14/04/06


Théâtre contemporain: Charles Gonzalès devient ... THéRèSE D'AVILA

- De l'oxygène au sein de la culture de la médiocratie et de la starisation de type industriel
10/10

Merci à la direction du théâtre du Lucernaire et à Jean-Paul Chagnollaud de permettre au spectateur qui passe de salle en salle d'y rencontrer réellement le Théâtre avec des textes de haute intelligence ! des jeux d'acteurs variés et divers qui jamais ne se nuisent ! des mises en scène des plus positivement simples aux plus somptueusement complexes § Merci à Xavier Béjà, Guillaume Orsat et François Perrin qui nous font frissonner d'inquiétude dans Inconnu à cette adresse : Fatidique disposition folle des hommes à se trahir, assez quodidienement, encore plus quand l'Histoire quand elle fait surgir ses fous maéfiques pour mieux qu'ils se phagocytent ! Ah Goya, visioonaire et éternel! Le sommeil de la raison engendre les monstres... Merci,Merci à Jean-Pierre Andréani et Jean-Paul Bordes dans leur Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, qui invitent de manière rieuse le public à une des grandes questions de la philosophie : pour le bonheur des hommes,conception réaliste du droit ou idéalisme politique ? Pétillant de justesse et nourrissant pour l'esprit. Quel tandem ! cela pédale et c'est bon ! On peut même se sntir moins sots à la sortie et vite, lecture du Prince. Euphorie des neurones ! Merci, trois fois, à Charles Gonzalès, toujours à la hauteur de lui-même et de sa très haute exigence théâtrale, qui comme un nageur à contre-courant défie les programmations banales,spontanément consensuelles, en offrant dans une petite salle qui lui va bien, la splendide Thérèse d'Avila. Richesse d'un donné à voir et à entendre qui peut désarçonner les plus pressés mais passionne, bouleverse et fait revenir ceux qui aiment quand le texte s'allie à la puissance des images, à la justesse raffinée des lumières, au choix d'extraits musicaux du meilleur goût jusqu'à la sublimité. Orchestration sans faille par un metteur en scène intransigeant sur la précision ni la qualité à conquérir ! Force, dynamisme, rythme, panels de nuances, diction étonnante et jubilatoire pour les oreilles musiciennes et un public qui sait bien que plus il est confronté à une grande oeuvre, et plus c'est à lui d'essayer de s'en rapprocher avec plaisir , passion et modestie. Et peut-être se le dire à soi-même pour échapper à la non-pensée, aux opinion ordinaires posées trop hâtivement comme des vérités absolues ? Quels moments Monsieur Chagnollaud nous faites-vous passer dans votre théâtre ! Qu'il est bon d'y venir, de s'y retrouver et d'y partager mets, vins, paroles, gaités et sentiments dans votre si convivial restaurant! presque un lieu de vie !
# écrit le 13/04/06



1 / 2


Recherche avancée

Le
Heure de la Séance:

Prix souhaité :

Type de sortie :

Titre d'événement :

Artistes :

Capacité de la salle:


Nom de la salle :

Ville ou code postal :

Type de Public :

plus de critères
Trier les résultats par :




Les Thématiques