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Comédie satirique: Un Faune au crépuscule

-La pince-sans-rire et le sans-vergogne
9/10

Jolie pièce de Marc Delaruelle au Studio Hébertot. Claude Mailhon et Patrice Ricci sont d'un jeu parfait dans cette empoignade du couple Châteaubriand. Madame est lasse de l'infatuation et des conquêtes de Monsieur et ne lui épargne pas ses flèches tandis que le colosse des lettres est vertigineux de mépris et de déni. Un régal d'escarmouche où les traits spirituels ne font pas oublier l'amertune et la condition servile de la femme à cette époque.
# écrit le 30/10/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Théâtre dramatique: Hubris

-Sauvez-vous de la guerre
9/10

Une belle version ramassée et ensanglantée de l'Iliade à la Folie Théâtre. Non pas que le sujet soit de représenter toute l'épopée, mais une partie, la violence volcanique, et perçue notamment du côté féminin. Viol, asservissement, extermination , suicide, vies et amours déchirées, et quelquefois traîtres à la patrie, sont très bien exposés dans cette autre interprétation d'un texte où les femmes ne sont pas absentes (Hélène est cause de la guerre de Troie), mais pas vraiment la priorité de ou des aèdes sous le nom d'Homère, plus prompt à encenser vaillance, ruse, richesse, même si la tristesse transparaît. Ici, le cycle de la dévastation est une image-miroir des guerres actuelles, de l'effraction des corps, de la terre brûlée, du vent de folie, du fracas de l'absurde. Les acteurs, dont l'autrice également sur les planches, sont convaincants. Cendres et sang.
# écrit le 30/10/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Théâtre classique: Rossignol à la langue pourrie

-Les mots jolis de la peine à vivre
9/10

Tres beau seule-en-scène avec Agathe Quelquejay qui n'a pas eu peur de la jactance de Jehan-Rictus élevée à un parler d'or, "rossignolé" . Cela peut rappeler le travail du Simonin argotique et soigné, mais dans un autre contexte à une époque bien plus éloignée. J'en ai retenu un certain stéréotypage par l'auteur de la vie des faubourgs comme peuvent l'être, au hasard du cataloguage, mauvais garçons, filles des rues , ouvriers qui triment, enfants brimés, mais il n'en reste pas moins une évocation sans retenue de la vie effrayante d'autrefois (1880-1920 ?) du petit peuple parisien miséreux, des "petites gens" aux petits metiers qui n'avaient guère d'espérance ni de filet de sécurité, sans sécurité sociale, sans retraite, sans aides, sans ce pognon de dingue qui désespère actuellement nos banquiers du gouvernement . Ces gens furent aussi nos aïeux, et de leurs combats, leurs vies difficiles, leurs parlers, leurs souvenirs il en reste encore sourdement quelque chose d'intime dans notre mémoire collective ( choses qu'on dut voir nos grand-parents jeunes ou nos arrière-grand-parents), et c'est une très bonne idée d'avoir ressuscité ces textes. Agathe Quelquejay est parfaite dans les divers personnages représentés qui traînent tous une infinie humanité et une vie déchiquetée.
# écrit le 28/10/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Théâtre contemporain: Majola

-Les doux visages du mal
10/10

Ce magnifique huis-clos à l'Essaïon fait s'affronter deux perceptions du nazisme, ceux qui l'ont combattu de l'extérieur contre ceux qui, de l'interieur, ne pouvaient pas ne pas savoir du fait de leurs positions et à qui on peut reprocher complicité, veulerie, aveuglement ou accorder au contraire circonstances atténuantes . Tout y passe dans cette pièce étonnante dans un souffle de revirements qui nous fait douter, spectateurs, de tout, de l'histoire, de la construction de l'histoire, des "vérités" , jusqu'au dénouement final qui fait emporter une version. De ce point de vue là, on peut se dire évidemment que l'autrice etait un deus ex machina, connaissait déjà le fin mot de l'histoire et que les jeux étaient faits, il n'empêche, elle nous a emmenés avec brio dans les hésitations des deux camps, comme les plaidoiries de procès, jusqu'à ce que l'affirmé devienne douteux et réciproquement l'invraisemblable vraisemblable. Cette pièce est-elle un hallali, un verdict, une prise de conscience, une mythomanie, un fait-divers passionnel ? À vous de voir, en tout cas un rappel salutaire de l'histoire. Caroline Darnay, l'autrice, Marc Francesco Duret et Duncan Talhouët y sont excellents de persuasion.
# écrit le 18/10/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Théâtre contemporain: Projection privée

-Le silence des non-dits crie plus fort que la télé
10/10

Très belle pièce que le Théâtre de la Porte St-Martin a eu la bonne idée de brader à prix d'amis sur BR. Il n'y avait pas grand monde pour ce spectacle que les auditeurs semble bouder. C'est une erreur. Le scénario est tout en dentelles, sans grand coup de théâtre il est vrai, mais dans un raffinement porté par Gilles Gaston-Dreyfus, Joséphine de Meaux et Clotilde Mollet (récemment admirée dans Moman de Grumberg à la Scala). Une pièce faite de solitudes où transpire le vide et, parfois, comme un rayon de soleil, le plein, faisant défiler les figures d'un cycle infernal d'un couple tué d'ennui, Monsieur, son indifférence de mâle et sa sexualité aveugle, la Maîtresse potiche ramassée au sortir d'une boîte, Madame peu fringuante, abrutie de télé et de revendications enfouies. De ce quotidien assommant perce une bascule entre routine et rébellion, car voilà que Maîtresse et Maîtresse de maison ont des échanges entre femmes. Un régal. Pour le coup, de la très bonne télé-réalité. Bravo aux acteurs.
# écrit le 16/10/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Théâtre contemporain: Tom

-À bout de souffle
9/10

Tom Carton plein encore au Funambule pour cette pièce très émouvante mettant en scène le désarroi d'un ado obligé de changer de foyer pour père et mère à l'ouest. Dans une ambiance "Ma vie de Courgette", le rendu de la perte de repères entre colère, dépression et sol qui s'ouvre sous les pieds est très bien exprimé ainsi que les difficultés de part et autre, et toutes légitimes, de l'insertion dans une famille d'accueil de bonne volonté, mais à des années-lumière de la violence subie. On aurait pu se retrouver devant une pièce nunuche, pétrie de bons sentiments, mais pas du tout, la destruction de l'ado et l'infinie patience de la reconstruction sur un fil ténu tiennent en haleine. Les deux jeunes acteurs sont très convaincants. Le jeu des parents, sans doute par délicatesse par rapport au personnage central, est un peu trop en retrait et gagnerait, peut-être, à être plus affirmatif sans qu'il soit contradictoire à jouer avec aplomb le fait d'être rempli de pieuses intentions qui se cassent la figure. La pièce n'en serait que plus juste. Quoiqu'il en soit , encore une bonne soirée à ne pas rater.
# écrit le 12/10/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Comédie: C'est le souk à l'Elysée

-Des lazzi à qui mieux mieux sur notre condition politique
9/10

Satire politique géniale à la Comédie Oberkampf dans un scénario qui n'a absolument rien d'invraisemblable tant tous les coups sont permis sans ce petit monde. Racisme, wokisme, audimat caressé dans le sens du poil, ambition carnassiere de l'entre-soi et grippage democratique, tout y passe dans cette pochade qui n'épargne personne (et pas les personnalités actuelles facilement reconnaissables), parle de sujets actuels dont l'exploitation du communautarisme à droite comme à gauche et la montée des périls , pièce courageuse qui n'a pas peur de sa vindicte et de ses mots à dire sous un aspect humoristique. Du théâtre politique grand public bien fait, ça ne court pas les rues ! Bravo aux auteurs et comédiens endiablés, quelle salubre bouffée d'air.
# écrit le 10/10/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Théâtre contemporain: La maison d'à côté

-Être à côté d'elle
9/10

Très belle pièce au Studio Hebertot sur un sujet qui nous fait basculer dans les souffrances de la folie. Si le doute peut exister au début, on comprend rapidement, à mesure que des éléments probants sont apportés (et il est assez facile de créer du suspense entre deux interprétations opposées, façon Vertigo de Hitchcock), le scénario m'a surtout plu par l'exploration non du diagnostic, mais de la douleur sous-jacente qui fait monter ce qui est invoqué à la puissance du réel. Le jeu des comédiens est délicat et une des dernières scènes avec une inconnue est bouleversante d'empathie. Surmonter ou ne pas surmonter est un problème pour tous, et qui peut savoir en quel état il va revenir ?
# écrit le 08/10/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Théâtre contemporain: Glenn, naissance d'un prodige

-Un Gould en cliché amusant
9/10

Pièce intéressante au théâtre Montparnasse, mettant en scène un Gould hypocondriaque, sous la coupe d'une mère incestueuse, et tout en difficulté avec une carrière de pianiste de concert, où on lui déroule tapis rouge, comme dans sa relation avec une femme, Jessie, une soupirante qui l'aurait suivi toute sa vie. Les excentricités de Gould sont présentées avec humour dans un jeu d'acteurs où les réparties font mouche. Vue sous cet angle, où l'on apprend beaucoup de choses, qui dépeint mi-figue mi-raisin un indécrottable misanthrope maniaco-depressif, la vie de Gould n'est pas vraiment du genre enviable et même effrayante. Le canevas de la pièce est toutefois un peu réducteur. Gould n'était pas qu'un pianiste fou de Bach, il a eu aussi une grosse activité radiophonique et a beaucoup écrit sur la musique, ce qui ne transpire aucunement de la pièce . Son répertoire était très éclectique, iconoclaste même puisqu'il n'a pas hésité en concert en concert à proposer des oeuvres d'époques les plus diverses, trait très novateur vers 1950. Il a participé, à sa manière à lui, au renouveau baroque, en jouant par exemple du répertoire élizabethain (Gibbons), mais il n'est pas non plus un ovni complètement tombé du ciel puisqu'il a pu bénéficier des interprétations de Bach par la pianiste américaine Rosalyn Turreck qu'il admirait. Il a surpris les auditeurs par un pianisme nouveau en rupture avec le toucher du piano romantique. Les acteurs sont bons, la mise en scène banale hormis un moment génial où Gould joue face au public sans piano et un autre simulant un interview à Québec. Le hic est que le vrai Gould est natif de Toronto anglophone. Reste un animateur truculent qui ne fait qu'une bouchée de la mère de Gould. Au final, on parle assez peu de musique dans ce biopic romancé, mais plaisant à voir.
# écrit le 23/09/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Théâtre musical: Entre-Deux

-Quelle surprise!
10/10

Spectacle époustouflant au Funambule dans un hommage poignant entre surdité et musique. Pétillantes, survoltées, les danseuses, le plus souvent silencieuses, ont offert un régal de chorégraphies inventives et souvent comiques, accompagnées par la chanteuse Coco reprenant avec bagout nombre de tubes quand les pistes audio ne déversaient pas du superbe classique ou variétés. C'était bouleversant de jeunesse et de qualité. Nous étions assez peu ce soir pour ce spectacle qui mérite salle comble, claque, sifflements et bis. Courez, il ne reste plus qu'une semaine. Longue vie à la compagnie Les Reines du Silence. Je suis resté scotché à mon siège pour ce court défilé explosif qui m'a paru si long.
# écrit le 21/09/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com



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