Ouvert à tout mais tout de même. J'ai un peu le sentiment d'être tombé dans un piège. Le spectacle ne dure qu'une heure dont un bon quart d'heure au début à de l'occupation de temps par une mise en scène (position des choristes, recherche dans une boite à fiche, mise à disposition de la partition...) qui n'apporte rien à mes yeux. D'ailleurs, par la suite, tout "s'envole" pour nous proposer un autre univers sans lien bien clair. Enfin, le pianiste joue et les chanteurs chantent. Et tout devient plutôt statique. Finalement, j'ai passé un bon bout de temps les yeux fermés car il ne se passait presque rien sur scène. Comme le texte n'est pas en français, il fallait bien regarder la traduction si on voulait comprendre un petit quelque chose. Et là, le texte est plutôt énigmatique (allez, poétique) mais n'apporte pas grand chose. Mais j'attendais quoi ? une découverte, une proposition, un voyage... je suis resté à quai avec le sentiment au bout d'un heure de ne pas être plus avancé que lorsque j'attends ma rame de RER. Christophe Crapez est bon en tant que tel et par ailleurs, mais là, je ne l'ai pas suivi. Dommage. # écrit le 29/01/11
C'est un titre de billet mystérieux mais qui s'explique. En soit, cette comédie de fin de guerre (1918) aurait pu être mise en scène et interprétée de manière très classique, voire soporifique donc sans imagination. Ici, il y a eu une vrai réflexion sur le comment mettre en valeur cette pièce qui a un vrai potentiel sans forcément faire dans le tape à l'oeil, le conceptuel ou le provoquant pour faire parler. Le choix a été de travailler la matière pour en sortir des dualités, des oppositions... : on joue souvent entre les humains et les marionnettes (finalement, qu'est ce qui attire l'attention ? les chanteurs ou ces objets animés par les mains de femmes ?), on oppose Aspasie fine en marionnette et "boulotte" en chair, on justifie la vertu mais on pense plaisir... Le texte en vers est fort bien écrit et les rimes, parfois très libertines, se laissent goûter avec délice. Quelques anachronismes rappellent Offenbach sur le principe. On apprécie toujours autant l'absence de micros qui favorise la proximité et l'humanité. J'ai beau chercher, je n'ai pas la moindre critique (négative) à formuler : la qualité, l'expérience et le savoir-faire sont tous là pour assurer une soirée de grande volée. # écrit le 01/01/11
Du cycle Tchevkov à l'Athénée, c'est la meilleure mise en scène. Cependant, ce n'est pas l'idéal. Certains (spectateurs que j'ai pu interroger) diraient que c'est à l'opposé de la qualité. Pour ma part, j'ai relativement aimé car c'était entraînant. Ca n'a rien à voir avec du Tchekhov classique car la mise en scène en a fait une comédie et non un sujet lent, taillé dans la masse où le texte a toute son importance... D'où des scènes musicales dont on peut se demander ce que cela vient faire là. L'interprétation est bonne dans l'ensemble notamment sur les rôles principaux. Pas trop de diction. En résumé, il faut accepter le principe de la comédie et ne pas chercher à attendre du Tchekhov classique. Le texte passe au second plan. Ainsi, les aspects psychologiques des personnages sont mal identifiables, on y retrouve à peine les personnages de la pièce. C'est un choix de mise en scène. # écrit le 30/12/10
J'ai un sentiment mitigé pour ce spectacle. Toujours (ou presque) à l'Athénée : bonne mise en scène, lumière, décors. Si le médecin et le 'vieux' m'ont donné l'impression d'être dans leur rôle, les autres comédiens semblent formatés à ce que j'appellerai une interprétation stalinienne. Tout est dit rapidement (certes, c'est un spectacle de 3H, prendre son temps, c'est rajouter du temps à la représentation) et sans grande variation ou intonation ou intériorisation. Cela m'a géné pour entrer dans la pièce. En fait, je n'y suis pas vraiment rentré. D'où un peu de lassitude sur la fin même si on sent le professionnalisme de l'équipe. Tchekhov, ce n'est pas de la comédie, c'est plutôt lent et c'est sur la durée qu'on prend la pleine mesure de l'oeuvre mais là, je n'ai pas été aidé. Quelques anachronismes permettent d'imaginer ce que pourrait être cette pièce dans une période plus récente mais pas de prise de risques pour un vrai transfert. Pourquoi pas cette proposition ? C'est un choix qui se comprend. # écrit le 11/11/10
De l'art de la cupidité à l'art de haïr l'autre sexe. Chacun a ses faiblesses et ses attentes. Le texte change, la critique de la société demeure. Le trio de comédiens se défend très bien car ils sont particulièrement crédibles dans leur rôle et ils aiment jouer la comédie. La mise en scène et le décors sont très classiques, les chants fort convenablement interprétés. Le spectacle laisse une bonne impression, au mieux de ce qu'on peut faire avec ce texte. # écrit le 07/11/10
Chacun tente de se différencier des autres spectacles de Labiche. Ici, le parti pris est dans la 'conceptualisation' des décors. Rien qui vous fasse fuir, bien au contraire puisque c'est sous un angle comique. Comme le texte est une critique finalement gentille des commerçants, il a bien fallu en rajouter pour trouver un attrait à ce texte. Le résultat est très honorable car les spectateurs rient de bon coeur aux mimiques et jeux de scène. La proximité des comédiens dans cette petite salle rend la mise en scène très humaine. Pas de parties chantées car ce n'est pas nécessaire mais un sentiment que tout le monde s'est bien amusé (comédiens et spectateurs). Peut-être un petit bémol : la pièce est quand même un peu courte mais les comédiens ne peuvent pas l'étendre à outrance par l'interprétation. # écrit le 05/11/10
Le spectacle est fort réussi. L'équilibre entre les 3 comédiens est bon et le rythme est bien soutenu par Sylvestre Bourdeau, toujours aussi dynamique sans trop en faire. Le texte est très simple et classique (2 candidats pour un fille et un père manipulable). La chute change un peu car tout le monde est satisfait à la fin. Les parties chantées sont satisfaisantes mais ne représentent pas le coeur de la mise en scène. L'attrait de cette mise en scène est bien un ensemble de savoir-faires porté par la 'légèreté' de Bourdeau. Un début de soirée fort acceptable. # écrit le 05/11/10
Dans ce Labiche là, il y a une nouveauté : le père n'est pas celui qu'on croit. Pour éviter que le spectateur ne le comprenne trop tôt, la pièce ne s'appelle pas "Le coucou" mais le "Rouge-gorge". pourquoi lui ? c'est ainsi. Sinon, on a toujours le candidat Mari présenté par le père et mal aimé par la fille avec au final le triomphe de la fille qui épouse l'homme chéri. L'interprétation est cohérente (entre les comédiens) et vivante, tout le monde s'amuse et maîtrise son rôle. Pas de fausse note, pas de comédien médiocre. Ils chantent tous avec bonne volonté et sans prétention de qualité. Un beau spectacle dans des costumes d'époque. # écrit le 02/11/10
Connaissant Tchekhov, je m'attendais à quelque chose de lent et attentionné mais lourd de sens. Sur le fond, le texte est remarquable par ce coté fin d'époque mais le reste n'y est pas. Si Renucci a été bon car crédible, les autres comédiens manquent sérieusement de sincérité. La mise en scène est plus que restreinte : très simple et sans recherche, ni de décors, ni de jeu de lumière, ni de dynamisme. Une rareté à l'Athénée (en mal) car on y est plus habitué à l'usage des moyens logistiques d'un théâtre public pour offrir un cadre approprié à la pièce présentée. En un mot, plutôt déçu. # écrit le 02/11/10
Il y a tout ce qu'il faut, là où il faut : bonne mise en scène, bon décors, bonne volonté, bonne interprétation, bons chanteurs. Rien à dire : c'est un zéro défaut. Maintenant, j'ai eu le sentiment de ne pas être rentré dans la pièce. Fatigue ? certainement. Peut-être aussi que je n'ai pas été attiré par quelque chose de différenciateur et que je suis un peu blasé. Peut-être aussi que j'avais envie de mettre des baffes à Edgar pour se laisser à ce point manipulé par une femme. En cela, c'est une réussite. Je suis 'révolté' face à cet homme faible. Promis, je vais tenter de revoir cette pièce. Merci à ces comédiens qui maîtrisent leur métier. # écrit le 22/10/10
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Un soir sans fin !