Profitant de faire connaissance avec le théâtre de l'Essaïon dont j'ignorais l'existence jusqu'à ce milieu de janvier, et qui programme AUSSI des spectacles musicaux (un concours de circonstance (heureux) m'a fait venir en ce lieu), j'ai découvert quatre caleçons dans le vent, heu je veux dire, quatre lurons et luronnes dans le vent, qui ont mijoté un spectacle digne de l'âge d'or du cabaret, dans des compositions diverses et remuantes, drôles et parodiques, excellemment interprétées par des touches-à-tout aussi bien musiciens que chanteurs et danseurs (vous me passerez l'écriture inclusive hein zzz). Un concert comique digne de la grande épopée des frères Jacques, des chansons jouant sur les mots qu'on pourrait volontiers comparer à celles de Francis Blanche, une atmosphère dégénérant à la Gotlib, et le détachement polisson d'une Colette Renard dans des styles musicaux jasant, le tout accompagné par un pianiste inspiré, avec parfois une guitare qui s'invite pour diversifier l'instrumentation. La chanson d'introduction à elle seule vaut le prix du spectacle! Venez écouter et rire avec les dézingués du vocal, dont la dernière a lieu mercredi 31 janvier. J'y retourne comme d'habitude, parce qu'en plus, l'Essaïon sert magnifiquement les spectacles qu'il propose et l'équipe est sympathique! Alors, même si vous avec une maladie incurable (mais non transmissible, hein, restons courtois avec les artistes et le reste du public: ne sortez pas avec le virus de la grippe!): vous pourrez ainsi "naître et mourir pour la paix" (1) dans la bonne humeur! (1) vous saurez pourquoi dans le spectacle! # écrit le 25/01/18
Entourée par les non moins talentueux Olivier Longre et Quentin Allemand, Amélie revient nous présenter son dernier album en date dans un spectacle créé je crois en début d'année 2017. L'ayant vu deux fois (à la suite, oui je suis fou), j'ai mieux apprécié la deuxième fois, le temps de me familiariser avec les chansons (certaines, issues de ses albums antérieurs, étaient déjà évidemment connues). Elle sait aussi modifier suivant le public, en laissant aller celui-ci ou en le dirigeant. Les publics sont variés, certains écoutent sagement sans trop oser participer et d'autres sont plus relâchés, mais tous apprécient à leur manière le spectacle, qui ne déçoit pas et reçoit à chaque fois des volées d'applaudissements (j'ai eu des rougeurs aux mains, c'est dire). Loin du "chaubiznaisse" et récompenses télévisées consacrant à force de battage médiatique des artistes qui ont encore tout à prouver et délaissant ceux qui travaillent artisanalement chaque nouveau bébé, Amélie les Crayons poursuit sa route avec des airs bretonnant, parfois des rythmes qui prennent au corps, retombant doucement sur des chansons calmes et inspirées immédiatement bousculées par des titres vantant le large, mais toutes sont reliées par des ponts qui les nouent entre elles, comme des milliers de vies. Une nouvelle fois, c'est un fameux voyage qui vous attend, et j'espère voir le spectacle une nouvelle fois, une fois quelques semaines passées. C'est par ailleurs lors de ma deuxième fois qu'il était proposé de faire la connaissance avec une autre artiste, Garance, dont les textes m'ont enchanté, ainsi qu'un compositeur mettant en valeur des poèmes anglophones, Vesperland, dont la guitare sait prendre la mesure des textes. Ce genre d'initiative est à réitérer, cela permet de belles découvertes! # écrit le 18/01/18
Vous pourrez faire connaissance avec Garance, une de ces auteures-compositrices-interprètes qui savent captiver leur auditoire par des chansons finement ciselées au scalpel, des chansons tour-à-tour légères, graves, espiègles, mélancoliques ou passionnées. Féministe sans tomber dans la misandrie, engagée sans tomber dans la grandiloquence, sachant aussi se moquer d'elle-même entre deux chansons, armée de sa seule guitare, Garance mitraille la bêtise humaine, notamment le mâle indélicat, imbécile, rustre ou décérébré (ou tout à la fois, mes condoléances à ceux qui se reconnaîtront, de toute façon, ils ne savent pas lire non plus), mais sait se poser et effleurer simplement les cordes de son instrument pour des moments d'exquise poésie et de tendresse. Les fragrances de la vie, en somme. Un sourire et des yeux malicieux sont également au service de ses chansons car Garance, c'est également une présence scénique pétillante indéniable doublée d'une belle voix expressive et, assurément, un talent d'aujourd'hui et de demain! Anne Sylvestre, qui en est la marraine, ne s'y est pas trompée (les deux artistes ont fait la couverture du premier numéro de la revue Hexagone). Garance a deux albums et quelques années de scène derrière elle, son éclosion est encore récente, mais elle a déjà tout d'une grande! Elle en veut, et nulle tempête ne saurait la faire plier ou rompre! Je ne connais personnellement qu'une petite partie de son répertoire depuis quelques jours, mais à mon habitude, quand je suis textuellement conquis, je reviens à nouveau: je n'ai pas vu le temps passer et le public en a redemandé, c'est comme l'intérieur d'un fondant au chocolat: on en a jamais assez. Retenez vos mercredis, débranchez vos télévisions ou jetez-les, coupez la radio, mangez vos enfants (heu non, faites-les garder, ça vous évitera des problèmes), sortez vos parents des affreux hospices dans lesquels vous les avez mis (vous n'avez pas honte?), et venez tous ensemble, il serait dommage de rater le spectacle. # écrit le 18/01/18
Sherlock Holmes et le mystère de la vallée de Boscombe
Mell dans Tout simplement compliqué