Le texte est aride : description d'un univers concentrationnaire qui pourrait être une déclinaison du premier cercle de l'enfer de Dante. Difficile d'en sortir, difficile d'y entrer. Tel Virgile, Merlin se fait guide, touchant à peine terre dans ses chaussures de clown et son manteau de Petit Prince blanchi par les ans. Oui, surtout il y a Serge Merlin aussi étrange qu'humain, loin que proche. Incarné dans le texte, déjà parti. Un seul être vous manque... # écrit le 26/10/16 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
L'histoire vraie de quatre italiens qui choisissent un nom de pizza pour fonder leur groupe! Une troupe hyper pro qui enchaine avec un abatage hallucinant morceaux musicaux (voix parfaites), comédie, tableaux, racontant 20 ans d'histoire. On est bluffé, mais cet excès de professionnalisme, cette "Mastria", sont presque "too much". Un peu moins de tout, un peu moins vite, mais avec un peu plus de suspension parfois aurait permit d'amener de la sensibilité et de la profondeur aux personnages. Le spectacle est en Italiano (surtitré) ce qui, pour moi, était un plaisir supplémentaire. # écrit le 11/10/16 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Ce devrait être le titre de ce spectacle inabouti, bâclè. Je suis un fan inconditionnel des Chiche Capons dont j'ai vu tous les spectacles depuis 6 ans et que j'admire. Ils ont cette capacité à rendre fou de rire avec ce qui "semble" être du n'importe quoi. Mais avec en réalité une science millimétrée de l'effet comique burlesque. Là De Valette se laisse aller. Aucun rythme, des demis-idées tirées en longueur, des potacheries, des jeux avec le public qui sentent le club Med. Beaucoup de texte mais pauvre. Il surexploite son personnage et tourne en rond. # écrit le 02/10/16 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Un spectacle désarmant. On a envie de le défendre mais sans en cacher les manques. Sobel nous avait habitué certes à sa sobriété mais aussi à sa justesse créative. Ici tout est assez scolaire. A l'exemple de la bande sonore platement illustrative et omniprésente. il a souvent su par le passé s'entourer de comédiens jeunes et d'autres plus expérimentés mais toujours de bon niveau. Ici Lavant capte tout l'intérêt : félin, gouailleur, roué, toujours plein d'énergie et d'appétit. Il bouffe la scène. Les autres sont dans une autre dimension, celle de l'approximation hasardeuse. Il puis il y a M. Marie (le rôle titre): performance étrange. Il joue à côté et a contre temps puis très progressivement, trop, inverse la tendance. Il finit en trombe pour livrer une performance finale superbe. Heureusement qu'il reste en scène plus de deux heures... En résumé : Un fauve, des mobylettes et un diesel # écrit le 10/09/16
Collin fait de la destruction de la cerisaie, la base de sa mise en scène. Il la démonte, la déconstruit, la démantibule. C'est parfois joyeux et vif mais le plus souvent cacophonique et vain. La pièce se dissout devant nos yeux détournés de l'intrigue, de l'enjeu des personnages. On oublie même que l'on regarde la cerisaie. la plupart des comédiens sont bons (surtout l'étudiant) mais mis hors-jeux et hors -scène, donc souvent impuissants à interpréter le texte . Collin s'approprie un héritage sans trop savoir qu'en faire dans un siècle où règnent, en tous lieux, les Lopakhine. # écrit le 12/05/16 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com