Killa

Seul(e) en Scène: Yannick Bourdelle e(s)t Robert Lamoueux

-Quelle belle surprise !
Bon. Que dire? C'est bien, ça : " bon ". Au sens premier du terme, hein j'entends. Non ? Je ne sais pas moi, je ne suis pas sûr, je suis qu'un petit spectateur qu'a rien demandé ! Mais c'est vrai aussi que faut le dire, quand on aime. Alors je fais comme vous avez dit : c'est un spectacle pas long mais qui prend le temps - par ceux qui courent ça fait du bien, c'est bien agréable ! On respire, on se regarde vraiment –en tout cas nous on vous regarde, et c'est sympa de vous laisser faire, M. le comédien- et ça ça change. Un bout de parenthèse où les choses deviennent un peu fragiles, un peu précieuses - mais sans prétention déplacée - dans le fourmillement extraordinaire, exalté, jovial, un peu angoissé tout de même, du Festival d'Avignon 2016. Les spectacles à Avignon, c'est chouette ! Mais vous, M. Bourdelle, c'était mieux. Enfin moi, petit spectateur, j'ai trouvé. Bien sûr je n'ai pas tout vu, je n'ai pas l'expertise, mais j'avoue m'en moquer. Là c'est juste pour le petit plaisir. Finalement je l'ai vu 2 fois ! Pour être sûr. Parce que de temps en temps, à force, y a le battant qui comme qui dirait loupe une marche chaque fois qu'il est déçu et que ça tire vers le bas ; pas méchamment, pas volontairement, certainement, mais un peu quand même, comme un manque d'oxygène en altitude, ça fatigue. On voit moins bien, c'est un peu grizou. Mais chez vous on est bien reçu : au frais, mais le dit battant au chaud, lumière tamisée, vous nous séduisez sur une musique qu'on entend plus depuis des lustres... ou qu'on n'a jamais entendu que chez nos vieux, ou les vieux de nos vieux ! Du coup on se découvre gourmand, voire avide. Un goût de reviens-y fort en bouche qui titille les zygomatiques sans trop en faire, parce que ce n'est pas le but, hein, mais quand même (On n'est pas des bêtes !), et les lacrymales aussi, un brin, ça picote sans jaillir, avec pudeur et surprise, parce que bon. On se retrouve de votre fait avec la nostalgie d'une époque qu'on n'a pas vécue, ou à peine, un peu de peine justement d'avoir perdu un ami public qu'on n'a pas connu. Fortiche, M. le Comédien. Et puis un peu d'élégance, ça élève, me semble-t-il. Enfin bon, merci M. Lamoureux, mais surtout, merci M. Bourdelle (et votre équipe) pour ce petit moment. Les 2 fois.
# écrit le 28/07/16

Comédie: Couic

-Messieurs les acteurs et auteur, merci bien!
Merci, messieurs, ce fut un plaisir, vraiment. Un texte qui va vite, mais bien, des acteurs qui sont forts, mais formidables (oui je sais, on l'a déjà faite...) et beaux –et non je ne parle pas que de plastique, merci-, des personnages complexes loin des caricatures, cela fait du bieeen !! C'est très, très agréable et drôle mais pas que et, ça aussi, c'est très très agréable ; ). C'est masculin mais du bon coté, c'est dingue mais du bon côté, c'est terrible quand on en vient à avoir de la compassion pour ces personnalités perdues (pas trop de spoiler !) dans notre époque moderne...mais du bon côté. J'espère que la pièce sera programmée ailleurs rapidement, RDV à ce moment là pour tous ceux qui veulent voir une pièce intelligente et jouissive ! Merci encore messieurs.
# écrit le 06/05/14