@139729 Vous suivez cet utilisateur Inscrit depuis longtemps 1 critique
Ses critiques -Très beau texte, magnifique interprétation 9/10 jeudi 1 avril. On peut penser ce que l'on veut de cette pièce. Mais manquer de respect à Colette Brosset qui est une figure vivante du théâtre français, est inacceptable. On peut apprécier son jeu ou pas, oui, on a cette liberté de penser. Son rôle est fondamental dans cette pièce. Je pense que c'est à la personne qui estime "que cette Colette Brosset doit rester là d'où elle vient" qu'il convient de rester chez elle. Elle n'a rien compris "au film" si j'ose dire. Et je lui lance le défi d'être aussi vaillante et amoureuse de son travail au même âge que Colette. Quant à ceux qui pensent que le thé n'est pas sucré....No comment. S'il l'était, il le serait encore trop. On ne s'arrête pas à des détails aussi insignifiants franchement. Pour revenir à la pièce, je l'ai beaucoup aimée. Au point d'être allée la voir plusieurs fois. C'est une pièce "à tiroirs", l'entretien entre Léon Morin (sublime Robert PLagnol, très convainquant qui porte littéralement la pièce sur ses épaules) et Barny est très riche. C'est une conversation "à tiroirs", à bâtons rompus. Il y a une veritable inversion des rôles. Le prêtre est censé faire du prosélytisme, il n'en fait pas, et devant son mutisme, sa raideur et son refus de jouer le jeu qu'elle veut lui imposer, la jeune femme le provoque et le tente. Bref leurs rapports sont riches et houleux, passionnants, passionnés et passionnels. Ce rapport de force est très subtil. Finalement c'est elle qui prend la decision de se convertir sans avoir été influencée d'aucune sorte, en gardant son libre arbitre. C est une pièce sur la Liberté, le Choix, l'importance de l'amour en général et de celui de Dieu en particulier. Il y a beaucoup de pudeur, de non-dits presque palpables, notament sur le célibat des prêtres (sujet sur lequel on ne s'étend pas )Certaines répliques sont de vraies perles, voire des sujets de bac :"peut on aimer sans preuve? doit on aimer sans preuve et pourquoi? "La prière que l'on adresse a Dieu est tellement disproportionnée par rapport à celui auquel il s'adresse..." Il y a dans cette piece un terreau d'humanité et d'humilité, que l'on aimerait bien retrouver plus souvent chez les "prêcheurs de bonne parole d'aujourd'hui"... Ceci dit, je ne suis pas religieuse ni très croyante. Certains messages m'ont touchés au coeur. Le discours sur l'effort que l'on doit fournir pour mener à sa propre rédemption, pour aider les autres aussi (ceux qui sonnent à la porte et qui ne font pas forcément partie de la gestapo), le chemin (de croix?) que l'on doit suivre afin de trouver un peu plus de lumière et d'apaisement dans sa propre vie et dans son esprit...Ce sont des thèmes fédérateurs, universels. Je retournerai voir la pièce une troisième fois, car je n'ai pas encore exploré toutes les facettes de ce magnifique texte....Et saurai faire fi des bruits des sièges et autres thés chaud/froids/non sucrès bref!!! Ne retenir que le meilleur, la substantifique moelle du texte dont certaines phrases me touchent au coeur et me font réflechir et m'ont même ebranlée en tant qu'être humain. Merci à l'auteur, et aux acteurs, particulièrement à Robert Plagnol qui est magistral dans un rôle qui, comme son costume lui est taillé sur mesure. # écrit le 03/04/04 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
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