Ses critiques -Jubilatoire 10/10 Noir. Noire, la robe de service. Blanc, le col Claudine. Blanc, le lit. Singulièrement blanc. De fer forgé. Trop étroit pour des amours autres que furtives. Et bâclées. Forcément. Avec pour seul viatique une malle qu'on suppose plombée d'un passé déjà lourd, Virginie Mopin campe une Célestine d'une rare vigueur qu'elle confronte à tous les autres protagonistes –hommes pour la plupart– qu'elle croque avec brio d'un trait sûr et acéré. Stupéfiante performance d'une jeune comédienne déjà aguerrie dont la présence très physique investit l'espace bien au-delà du cadre de scène. Suscitée par la fière allure et l'arrogance du personnage, la tension du public contribue à la densité du moment. Et lorsque les circonstances inverseront les rôles, substituant le chemisier de dentelle à la robe stricte, l'allure sera tout aussi fière et revendicative. Seul le discours change. En miroir. Noir. Décidément très noir. Mais tellement jubilatoire. # écrit le 31/05/11
| |
Les Thématiques
|