J'ai vu ce spectacle la semaine dernière. Un spectacle comme un voyage à travers une voix, un regard. L'impression qui subsiste est très forte. Difficile d'en parler mieux que Jean-Philippe Faure d'Agora-Pièces dont la critique sur le net m'a incité à aller voir le spectacle : "Quelque chose qui naît on ne sait pas vraiment d’où, comme une fureur sauvage mélangée à beaucoup de douceur apparente. Une voix nous parle d’un endroit où la vie, la mort ne sont plus un enjeu. Petit à petit, un monologue se dessine, prend forme devant nous, dans notre plus totale incrédulité. Un homme parle, se confie. Les bribes qui surnagent de son récit ne font que renforcer notre stupeur. Ce récit est d’une logique en trompe-l’œil, destiné plutôt à nous faire perdre pied, à faire lâcher prise à une trop étroite rationalité. Interprétation absolue de Patrick Mons, jouant comme un virtuose sur les pauses et les silences, nous déposant au plein cœur de l’hallucination parfaite. La mise en scène de Charles Lee (le plus avignonnais des britishs), renonçant au moindre effet, se fond dans l’obscurité ambiante; superbes lumières de Charles Lee et Dominique Fatacciolli qui au lieu de sculpter les éclairages se sont mis en tête de sculpter la pénombre." # écrit le 26/10/04