Spectacle très sympathique et punchy, vu au Théâtre Clavel de Paris pour une seule et unique représentation avant de revenir au Darius Milhaud . C'est un mélange de stand-up et de tours de chant. La comédienne a une très belle voix qui lui permet de reprendre nombre de standards récents avec succès (et même un indémodable ABBA). Le public se situe nettement entre 20 et 30 ans et tout est dans le titre. Il n'empêche, le jeune âge sait tout autant formuler des piques pertinentes sur les affres de l'amour dans un mélange de blagues salaces et de tendres émois. Mise en scène bien vue qui a galvanisé une salle complètement acquise dans une ambiance I will survive. De nombreux clins d'oeil générationnels ont dû m'échapper, mais, au théâtre, il toujours jouissif de fouiner partout et de voir que des spectacles sont marquants pour un certain nombre de personnes et forment un jalon identitaire. Dommage que ma fille de 18 ans n'ait pas été là. # écrit Aujourd'hui à 14h29
Comédie délicieuse et fantaisiste au Grand Point Virgule sur l'éternel recommencement d'une partie. L'auteur, Stéphane Murat, cartonne encore et les acteurs Aurélie Vigent et Emmanuel Gasne s'amusent visiblement sur scène avec une bonne touche d'improvisation. Le jeu de l'oie qu'est le scenario est très efficace. Une pièce pour se détendre et se sentir léger, loin de toutes conjectures sur le destin. # écrit Dimanche
Seul-en-scène très bien fait, portant sur les planches les Mémoires de Mesrine. L'acteur Olivier Van Den Hende est très bon dans le rôle, et la scénographie est impeccable pour un si petit espace que la petite salle .de la Comédie Saint-Michel. La relation des faits est donc vue, d'une manière très intéressante, complètement côté Mesrine, avec une insistance sur son dégoût des quartiers de haute-sécurité qui fait explication de sa violence, guerre contre la violence d'État. L'avis de ses victimes, des services de police lançés à ses trousses, n'est pas forcément le même on l' imagine, sans parler des journalistes, car Mesrine fit couler beaucoup d'encre par ses nombreux coups spectaculaires, donna volontiers beaucoup d'interviews et était un personnage médiatique. Peut-être cet aspect controversé manque au spectacle, ainsi que les crises de nerfs et les coups de pression internes à la police par la difficulté à arrêter un évadé multi-récidiviste si renommé. # écrit Il y a 1 semaine , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Pièce géniale et la plupart du temps loufoque que je recommande chaudement pour ces temps de fêtes. J'ai eu la chance de la voir deux fois au Studio du Théâtre du Gymnase, la dernière à la St-Sylvestre dans une salle comble et aux anges. Sujet bouffon, grinçant, abracabrantesque, noir et parfaitement crédible, enlevé par une troupe de jeunes acteurs pêchus et multi-rôles emmenés par François Aubagnac et Suzanne Gardeux. Certains des numéros sont irrésistibles. J'ai particulièrement apprécié le présentateur TV. Vite, courez, dernière ce dimanche. La critique des médias ou de l'enrôlement sectaire se savoure. # écrit Il y a 1 semaine
Un argument au parfum onirique et deux acteurs convaincus et pris au jeu font de cette pièce ( de Jean-Claude Carrière) un délicieux moment hors du temps, du très bon théâtre, authentiquement théâtral (si, si, j'en rajoute ma couche de plaisir ressenti) car sans apprêts, sans artifices sinon l'art et l'entrain, même avec des moyens du bord rudimentaires, Bravo à Ophélie Brette et Stéphane Vexler, amusants et médusants, amusés et médusés dans ce scénario de fantaisie pure mais si credible. Merci au théâtre Darius Milhaud pour cette programmation. # écrit Il y a 1 semaine , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Pièce formidable à l'Epee de Bois, relativement déséquilibrée (et là je rejoins le témoignage de jp plus bas) entre deux parties dont la première doit se lire rétroactivement après connaissance de la seconde, ce qui est une excellente trouvaille en soi, mais qui souffre d'un manque de cohésion ou d'indices d'une partie à l'autre. Un nouveau flash-back ou un rappel ultra condensé de la première partie pour la revisiter et jouir de tous ses détails sous une lumière nouvelle pourrait être une solution. Antonio Labati est confondant en avocat et met en perspective l'autre personnage qu'il joue lui-même dans l'autre partie, méconnaissable. Le texte de Xavier Jaillard est une philosophie sur un mal du siècle, mais je me tais. # écrit Il y a 1 semaine , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Pièce rondement menée mais, honnêtement, pour un public d'enfants. Quelques beaux moments, dont des traversées dans les airs. Pièce de Noël # écrit Il y a 1 semaine , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Habitué à la fantaisie de Mnouchkine et aux magnifiques rôles de composition de ses comédiens , j'ai fendu avec bonne humeur ma tirelire pour amener ma tribu à ce grand "spectacle populaire". J'ai dû admettre rapidement que la pièce était très pesante, son intention pédagogique, voire d'agit-prop, lourde et le jeu théâtral absent. La trop grande rareté d'interactions entre les acteurs, sous toile de fond d'une trame narrative absente sinon sous forme d'une procession de tableaux, dignes d'un cours d'histoire pour éduquer les masses (et fleurant le musée Grevin par ses acteurs grimés et figés souvent) , ont quasi maladivement transformé l'énergie créatrice en pantomime gênée aux entournures dans un story-telling dont la plupart des éléments sont connus de tous. Trois heures pour expliciter la prise de pouvoir brutale des Bolcheviques alors qu'essais, autobiographies, romans et films abondent déjà sur ce sujet est un choix de gros plan avançant à la vitesse du surplace, et donc épuisant pour le spectateur . La relation des événements restait intéressante pour mes jeunes, mais un docu Arte aurait fait aussi bien et plus vite, avec cette désagréable impression que ce chaudron du théâtre contemporain qu'est le Théâtre du Soleil était ce soir vide d' inspiration . On peut maintenant espérer que Mnouchkine nous présentait là des éléments de départ, des prolégomènes pour une suite plus incarnée par les acteurs, une Seconde Époque étant à venir. Si, petite-fille de russes de St-Petersbourg, exilés juifs en France et anéantis par les rafles de Vichy, créatrice elle-même d'une forme de soviet théâtral qu'est la coopérative Théâtre du Soleil, on peut comprendre la rage de Mnouchkine à avoir vu la révolution russe confisquée par des despotes sanguinaires en une année charnière, 1917, dont les retombées sont toujours actuelles puisque c'est la defunte ex-URSS, ou une fantomatique Grande Russie affichée par le nouveau Tsar Poutine , qui attaque aujourd'hui l'Ukraine à laquelle hommage appuyé est rendu dans Ici sont les dragons. Oui, effectivement, le monde est dans une spirale de folie meurtrière conséquente au premier conflit mondial (traité inégal avec l'Allemagne vaincue), mais la démarche entreprise rend, pour l'instant, tout confus et plutôt indigeste, et si les racines du mal sont décortiquées, la relation à notre actualité tragique est peu discernable dans cet enchevêtrement de tableaux dont certains sont de véritables apparitions (Nicolas II à cheval et complètement imbécile, arrivée de Lenine en train à St-Petersbourg). # écrit Il y a 1 semaine
Jolie pièce aux Gémeaux, plutôt dans le registre comique et rondement menée par l'ensemble de ma troupe. Le thème de l'acteur masculin jouant les femmes jusqu'à être troublé dans son genre est très intéressant, mais n'est pas rendu avec la densité et les déchirements d'Adieu ma concubine de Chen Kaige, par exemple, où les rôles de femmes dans l'opéra chinois étaient également dévolus au hommes. Ici, happy end, ce qui reste très sympa pour Noël. On a bel aperçu de la société anglaise du temps où être gay semblait passer facilement. Blagues salaces et aperçu sur la Cour sont un régal. Par contre, la réflexion sur l'art d'être comédien, et de composer un personnage, qui aurait pu être centrale est bien tardive, supplantée par une envie d'être féminin. Les deux plans n'étaient pas inconciliables, mais se diluent mutuellement dans une pièce qui tient plus du divertissement, fort réussi par ailleurs. À vous de voir. # écrit Il y a 2 semaines
-Tu connais ? Pas forcément, mais chante voir, ça me dit finalement quelque chose
9/10
Foncez au Funambule, particulièrement par ces temps de Noël, voir Louis Caratini pour son long spectacle d'une heure trente de temps poétique généreusement donnée au public pour l'amour de la chanson francaise. Il n'arrête pas, dialogue avec le public, improvise et sort des pépites du tiroir, en faisant au passage travailler nos méninges et notre mémoire . C'est un périple sans frein ni fin du début XXe à nos jours. L' heure est joyeuse avec un musicien passionné dont vous sortirez comme moi revigoré et fredonnant. Qu'il est beau notre répertoire, merci à l'artiste, fil conducteur de cette circulation d'électricité, mise en communion même quand la chanson est méconnue ou moyennent appréciée ou un souvenir si lointain. Bravo ! On sort de notre boîte, et la musique remplit son rôle dévastateur. # écrit Il y a 3 semaines , a vu cet évènement avec BilletReduc.com