Darkarimouche

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Théâtre contemporain: Mamiwata

-Mamiwata ou le Mythe réincarné dans la modernité du polar cinématographique
10/10

Wajdi Mouawad n'à qu'à bien s'tenir. La relève est en marche.
# écrit le 14/04/17 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Improvisation: Les Z'Indépendants

-Les derniers s'ront les premiers...
10/10

Hier soir se tenait la 1000ème représentation des Z'Indépendants au théâtre de Dix heures. J'y suis allée. Evidemment. Je ne pouvais pas rater ça. Et j'ai bien fait. J'ai entendu parler de " dernière ", alors je me suis empressée. Car quand on les connait, oui, ce qu'on ne veut surtout pas, c'est devoir s'en passer. Et j'ai bien fait. J'ai bien fait car ainsi je peux contrecarrer cet énoncé ainsi placardé. C'est la "dernière" " c'est la dernière " hurlaient-ils à tue-tête. Permettez-moi de vous contredire. Oui oui, je voudrais me rebeller svp. Pour moi ce n'était pas la " dernière ", mais bien au contraire, c'était là une vraie " Première ". La première à mon sens, d'une longue série à venir. La première vers un avenir florissant à en faire brûler tous les planchers grinçant. La première qui ouvrait très clairement les portes d'une voie lactée à ces jeunes guerriers du papier raturé. Vous entendrez que c'était la " dernière " qui clôturait une longue épopée de dur labeur, la millième qui sous-tend les 999 autres, et tout autant de sueur, de galère et de torpeur. Là aussi, je m'oppose. Moi je n'ai pas vu une conclusion, non moi ce que j'ai vu c'était une consécration. J'ai vu là un aboutissement. Celui d'un résultat. D'un Travail, lourd, herculéen, manichéen. Titanesque. Le fruit d'un effort collectif, constant, de chaque instant. L'aboutissement d'un engagement, celui de toute une vie, celui de la chair et du sang, celui des tripes que l'on pose et qu'on expose sur cette scène soir après soir à un public tantôt frileux, tantôt capricieux mais surtout généreux. Celui du don de soi parcequ'on y croit. Parceque c'est tout ce qu'on a. Moi, plus qu'un public, ce que j'ai vu assis autour de moi dans cette salle, c'était surtout des valeurs, une cause à laquelle on est acquis et c'est pour ça qu'on se déplace en masse content de payer sa place. J'ai vu autour de moi des professionnels emplis de respect et de reconnaissance pour leurs pairs. J'ai vu une famille, pas celle du sang ni de la chair mais celle de l'esprit. Parceque oui, les formulations " tarte à la crème " pourraient suffire à des esprits raccourcis à relater cette épopée. La recette est simple. Prenez une belle salle parisienne au coeur d'un quartier acidulé, ajoutez-y une poignée de jeunes comédiens survitaminés, quelques copeaux de papier thématisés, une bonne dose de spontanéité et l'impro est jouée. Mélangez bien le beau bouquet aromatisé, et vous obtenez des Z'Indé prêts à dézinguer. Mais nous n'aimons pas les raccourcis de par ici, encore moins les tartes à la crème empoisonnées à la bêtise téléguidée. Ce serait bien trop réducteur face à l'ampleur du phénomène ravageur. Bien plus que du divertissement de masses, les Z'Indé ce sont d'abord des hommes, jeunes et courageux, qui n'ont pas froid aux yeux, et qui pour la cause n'auraient pas peur d'y laisser leur peau. Car quoi de plus important que ses convictions dans un monde où tout fout l'camps ? Quoi de plus important que de demeurer droit dans ses chaussettes même rafistolées quand tout autour s'écroule comme un bon vieux château de papier pré-mâché à coup de flashs TV ? Il ne s'agit pas simplement d'amuser la galerie, non ce serait trop gentil. Il s'agit d'abord de faire front. Faire front face à l'ignominie. Front face à la médiocrité. Front face à la petitesse. Front face à la bêtise humaine. Car quoi de plus subtil et fulgurant qu'un humour bien trempé? Cette flèche enflammée que l'on décoche droit devant, en pleine cible pour torpiller l'ennemi dans ses convictions arque buté, cette brute épaisse depuis l'enfance à la tarte à la crème allaitée. L'humour, dernier recours de l'armée de l'ombre aux godasses trouées. Cette flèche que l'on veut précise, incisive, fatale, pour conjurer le sort et faire dévier le jet de dés car pour les Z'Indé pas question de plier. Alea jacta NON est et tant pis pour ceux que ça fait chier. On n'est pas là pour se faire emmerder. La liberté ne peut s'acheter. Rodés ET doués ouais. Jeunes mais pas te-bé. Bronzés mais pas brisés. Plutôt crever que d'la fermer. Fauchés mais indé. A la sortie surtout suivez les. Ils sauront vous mener sur le dédale uriné pour vous montrer les pavés vers un monde enchanté. Celui des êtres-humains au coeur certifié. Et cette rengaine qui ne me quitte plus... on est là pour vous faire marrer... on est les Z'Indépendants...
# écrit le 28/07/16 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


One Woman Show: Deborah Bellamie dans le cas n°22

-Deborah, une Bellamie qui vous veut du bien.
10/10

Deborah Bellamie, ou le cas n°22 comme elle l'a très bien choisi pour intitulé son spectacle, que dis-je, son autopsie, est pour sûr, l'amie que l'on veut tous avoir. Oui, car sans demi-mesure elle se livre, mais non, pas de cette façon pleurnicharde qu'ont les impudiques de le faire, non, elle se livre tout en finesse et subtilité, oui madame. Elle joue les grandes gueules, les blazées, les cyniques, les sombres cruelles, les cradingues, les vieilles beaufs alcooliques et mêmes les hystériques dépressives suicidaires. Oui elle joue tout ça ! Mais où est la finesse ??!! me direz-vous. Et bien justement. C'est bien là que tout se joue. Le cas n°22 c'est bien tout l'art de gerber sur le monde pour lui montrer combien on l'aime et combien on aimerait qu'il change parceque maintenant ça va bien hein. Il fait chier le monde. On l'aime. Mais il nous déçoit chaque jour. Alors chaque jour on lutte, chaque jour on se bat, chaque jour on survit et si en plus il faut être jolie, mince, brillante et garder le sourire ben comme dirait Mémé ch'ti, "faut quand même pas pousser Mémé hein ! " Alors oui, le cas n°22 c'est tout ça. C'est vrai. C'est cru. C'est dru. C'est une mise à nu. De nous, nos non-dits mais bien pensés, nos galères, nos crises de nerfs, nos boires et nos dé-boires. Le cas n°22 c'est la mise en lumière du côté obscur. La sublimation de la lie de nous-mêmes et de notre société. Le cas n°22 c'est Deborah, une Bellamie qui vous veut du bien. La prochaine fois que vous irez chez le médecin, dites "22" pour voir... Vous verrez, ça fait du bien.
# écrit le 18/07/16 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Spectacle Musical: Héroïne

-Héroine
10/10

Au départ on est un peu surpris par le lieu. Vous croyez aller au "théâtre" mais en vrai on embarque pour le Space Mountain et ses sièges aérodynamiques... (Pigalle est plein de surprises) Le Captain Kirk énonce les règles de bonne conduite du vaisseau merveilleux, avec humour et finesse pour nous plonger un peu plus dans la magie. Il oublie néanmoins d'indiquer les issues de secours en cas de dépréssurisation de la cabine émotionnelle et surtout d'attacher les ceintures pour cause de zones de turbulances métapsychologiques fréquentes. Le petit plateau circulaire aux mille lumières est finalement parfait pour la jolie ballerine dans sa boite à musique. On décolle... La narratrice nous emmène, doucement d'abord, sur le terrain glissant mais moelleux de la poupée de cire qu'elle incarne à merveille derrière son visage de cristal. Puis apparait cette grande brune (oui nous étions au premier rang, pour le plus grand plaisir de l'ami qui m'accompagne) et son numéro de burlesque totalement décalé. On y est. Pigalle... Mes yeux s'illuminent. Paris est magique. On atteint la vitesse de croisière, je me mets en pilote automatique et me laisse doucement glisser au fond de mon siège incurvé pour le voyage enchanteur. On traverse le temps et les époques, avec cette petite saveur en plus.... "Un petit je ne sais quoi"... La petite fille est devenue femme. Rêveuse mais sensuelle, un brin provoc'. Pleine de vie puis brisée mais pleine d'espoir de retrouver "sa vie"... On est transporté, dans l'univers magique et imaginaire de l'Amour (avec un grand TAS -de merde?-), la (dure) réalité en toile de fond, toujours, elle veille, tapie dans l'ombre. Mais qui a écrit ce texte??!! Qu'il se dénonce!!! Il a écrit ma vie!! et là je fonds en larmes (à l'intérieur car je ne peux m'enfuir me cacher dans un coin pour pleurer... Y'a pas d'issues de secours!!!!) Je suis sous l'charme. Puis vient le "fantôme". Le mirroir de moi-même. Il me fait rire d'abord, car tellement vrai. Et me fait pleurer ensuite, car tellement vrai... Elles dansent, chantent et font défiler les rêves et les costumes, le tout sur talons auguilles s'il vous plait. Mention spéciale pour le "petit" saut de cabri à la verticale avec une couronne de 10cm sur la tête, un plafond "anormalement" bas et un aterrissage tout en douceur. Le diaporama épicé devient tourbillon psychédélique. Et on comprend. Chaque tableau, chaque mot, chaque mouvement enfonce un peu plus le clou de la vérité dans mon coeur. "Mais c'est moi ça!!" Puis on réalise. Héroïne, ou quand l'imaginaire dénonce la réalité, l'immonde, la dure, la cruelle. Cette pièce est un cri sous couvert de chant. Cette pièce est hurlement, sous couvert de mouvement. Cette pièce est musique sous couvert de talent. Le resumé ne le dit pas, pour mieux vous surprendre. Mieux vous cueillir et vous déposer délicatement dans l'éclat du mirroir de vous-même. Cette pièce est faite par des femmes (et quelles Femmes!!) pour des femmes (mais pas que...). Elle est faite pour nous, nous les femmes d'aujourd'hui. Les femmes fortes, libres et indépendantes, les battantes, les fortiches, les réalistes. Les rationnelles. Mais elle est surtout faite pour nous, les rêveuses, les romantiques, les utopistes, idéalistes, les fragiles, les brisées, les amoureuses, les généreuses, les princesses (de porcelaine). Les émotionnelles... Le message est doux mais tellement fort. L'histoire est banale mais si personnelle. Le jeu est sincère, sans fioriture. Le message me touche, me parle. Ce n'est pas tant le contenu, mais surtout le contenant. Elles ont choisi d'être simples, d'être vraies. Et ça a marché. Je rentre chez moi le coeur gonflé, la gorge pleine de larmes mais le sourire jusqu'aux oreilles. Ce matin je me réveille le coeur léger et une nouvelle envie pour un nouveau combat. "L'Héroïne c'est moi!" Et cette chamade en fond sonore qui ne quitte plus mon derme "Wild thing!! You make my heart sing!!!" L'Héroïne c'est moi, c'est toi, c'est elle. Moi, juste pour le plaisir, j'en redemande. Héroïne où petite fille deviendra grande. Héroine, ou petit pièce deviendra grande... P.S: je tiens a préciser que ce commentaire a été écrit en toute légali...Euh... Objectivité...
# écrit le 30/10/13 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com




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