Venu pour voir Michel Fau, dont on parle beaucoup. Reparti avec Montherlant, dont le souvenir m'était lointain et dont j'ai beaucoup aimé le texte. Par contre, grande déception sur le jeu et la mise en scène. Le jeu est très superficiel, fait des manières. On voit bien que le metteur en scène revendique un théâtre "théâtral", expressionniste. Et pourquoi pas? Je suis prêt à partir loin dès qu'on revendique fortement et organiquement une façon de faire. Mais là, ce ne semble n'être qu'un vernis et rien ne palpite vraiment derrière. On a ainsi la sensation étrange d'un jeu très "grandiloquent " mais qui ne repose sur rien, sur aucune matière humaine réelle... La fin en ce sens devient une parodie de drame alors que le drame doit jaillir et bouleversé...Bref, j'ai eu l'impression d'un théâtre de marionnettes (sans le trouble que ce genre de théâtre peut créer!). Grande déception. La tendance en France n'est pas à ce genre de jeu, d'univers, donc peut-être cela ici créé l'attraction. Mais moi qui viens d'Allemagne, où les codes de jeu sont beaucoup plus fantaisistes qu'ici, j'ai trouvé cela d'une grande tiédeur et d'un grand manque de vérité. On peut revendiquer le jeu et porter haut (d'autant plus haut?) une humanité forte. Ce n'est pas le cas ici, pour elle (mal à l'aise) comme pour lui (trop à l'aise?...) # écrit le 25/06/13