Opérette: Belle Lurette

-Beau moment !
Beau moment ! J'ai trouvé tant les solistes que les choristes, remarquables à bien des égards tant sur le plan vocal que sur le plan scénique ... ce qui ne va pas toujours de soi, un soir de première. Peut être une légère timidité dans le premier acte, mais cette impression a totalement disparue dans les actes suivants. Je ne doute pas que cela était lié au trac du démarrage mais la troupe est très, très vite rentrée dans le jeu pour donner son meilleur! Je n'ai aucun doute sur le fait que cela ne sera plus le cas dés les prochains spectacles ... les premiers pas étant par nature hésitants ... Beau jeu, très belle voix pour Belle Lurette, et Marceline, le trio d'amoureux très homogène et tous trois parfaitement complices... avec une distinction particulière pour la présence scénique et la voix de Campistrel ! et enfin un grand bravo pour le jeu et la voix du statisticien Malicorne. Quand au Duc, toujours égal à lui même dans le très bon et tel que nous l'avions vu l'an passé dans la grande Duchesse... J'ai aussi bien apprécié chez les choristes, les attitudes, gestes entendus, visages souriants, la façon très naturelle d'être et de se déplacer en scène qui donnait à l'ensemble une grande vérité, collant parfaitement à l'histoire. J'ai eu l'impression de ne voir que des gens qui s'amusaient malicieusement et ça, pour moi, dans Offenbach c'est un vrai cadeau ! Belle mise en scène aussi, avec un soin remarqué dans la créativité des costumes, et de très beaux tableaux d'ensemble, avec une mention toute particulière pour celui de la clôture du second acte. Enfin comment ne pas reconnaître que l'orchestre très finement animé par la direction de Simon Grard a porté cette oeuvre de bout en bout sans fléchir en aucune façon. Deux petits regrets peut-être : - Je n'ai pas complètement saisi, la logique des morceaux du livret qui nous ont été livrés sur le prompteur ? Parfois présents alors que les paroles chantées étaient parfaitement compréhensibles, ... d'autres fois absentes alors que certains tutti auraient justifiés qu'on en soulignât les paroles. - Et quelle fin brutale pour le troisième acte ! le spectateur emporté par l'histoire s'attend à un final qui ne vient pas. Le rêve s'arrête si brutalement sur une scène sans lumière que le spectateur en reste sonné, perplexe! Se posant la question : mais... c'est (déjà) fini ??? Le doute n'est levé que par un signe de tête du chef d'orchestre. En tout cas je suis un spectateur très heureux de l'excellent moment que lui a fait passer toute la troupe, encore bravo à tous !
# écrit le 01/12/13