circe-demirelle

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Ses critiques



Théâtre classique: Le portrait de Dorian Gray

-Une belle découverte
7/10

Qu'est-ce qui m'a donc poussée à aller voir cette pièce ? Le film éponyme d'Oliver Parker sorti en 2009. Friande de romantisme noire, de ces atmosphères à la fois glauques et sensuelles où le bien et le mal se disputent sans merci l'âme et le coeur d'un(e) jeune innocent(e) et où art et beauté sont omniprésents, j'ai apprécié ce film. mais je n'avais pas vu la pièce alors ! Et aujourd'hui, je ne saurais que trop vous conseiller d'abandonner votre divan de salon pour préférer les fauteuils d'une salle de théâtre. La pièce est tellement plus riche, plus belle et cruelle, plus proche, j'imagine, du roman d'origine. En effet, avec un minimum de décors, des jeux de lumières, de fumées et de musiques, le metteur en scène nous aspire dans le brouillard des bas-fond du Londres Victorien et on assiste, impuissants, tantôt fascinés, tantôt révoltés, à la descente aux enfers du jeune Dorian Grey. Dorian Gray est un jeune homme d'une grande beauté, et bien sous tout rapport. Il pose pour son ami, le peintre Basil Hallward. Ce dernier lui présente Lord Henry, un dandy, hédoniste patenté, qui vous sa vie à la recherche de la beauté et des plaisirs toujours plus raffinés, cruels même. Il est l'incarnation d'une espèce d'esthétisme qui mène à la décadence de l'individu et de sa morale. Henry pêche et prêche. Dorian ne tarde pas à être séduit par les flatteries de Lord Henry qui l'ouvre à un nouvel hédonisme. Conscient que sa beauté qu'on admire est bien éphémère, Dorian en vient à jalouser le portrait que Basil à fait de lui car le portrait, lui, ne subira pas les ravages du temps contrairement à lui. C'est alors que le fantastique fait son apparition, lorsque Dorian fait le voeux que son portrait vieillisse à sa place, il est exhaussé. Il peut alors vivre une vie de débauches, d'excès, il peut se montrer insensible et cruel, mais sa jeunesse et sa beauté le sauvent de tout jugement. Il demeure le jeune homme beau et policé dont on n'imagine pas les pêchés...pêchés qui sont stigmatisés, au même titre que les signes de vieillesse, sur le tableau de Basil. Je me souviens avoir été marquée par la scène où Dorian répudie comme une malpropre la comédienne qu'il devait épouser car elle l'a "déçu". Il lui explique avec une froideur extrême qu'elle symbolisait pour lui une sorte d'idéal féminin, belle et talentueuse, elle pouvait être Juliette et puis Antigone...mais du jour où, amoureuse, elle ne fut plus capable de jouer correctement, elle ne représentait plus rien qu'une perte de temps. Alors, il partit en la piétinant comme si elle n'existait pas mais, comme il dit avec une cruelle désinvolture "les choses dont on ne parle pas n'ont jamais existé". Lorsqu'il apprend le suicide de cette comédienne, il ne ressent rien qu'une émotion superficielle, il ne s'agit après tout que du "dénouement sublime d'une pièce étonnante" qui a toute "l'effrayante beauté d'une tragédie grecque" où il a "joué un grand rôle" mais "dont il est sorti indemne". Je n'irai pas plus loin pour vous laisser découvrir la suite et la fin du destin d'un monstre de narcissisme : égoïste, sans empathie, à la recherche de son propre plaisir... Même si je n'ai pas été subjuguée par le jeu des acteurs, reste que l'histoire et la façon dont elle est mise en scène m'a fascinée.
# écrit le 16/06/16 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Comédie dramatique: Qui a peur de Virginia Woolf ?

-Un plaisir mais pas le même que celui de la critique en général
8/10

Drôle d'histoire qui m'amena à connaître cette pièce d'Edward Albee, auteur qui m'était parfaitement inconnu il y a encore quelques mois. C'était bien dommage en fait car, après avoir été désarçonnée par cet univers lourd et ses personnages pervers, j'ai été tout simplement aspirée, à l'instar des invités de George et Martha dans cet univers dérangeant. Une amie préparait cette pièce au sein d'une troupe amateur avec un metteur en scène de ma connaissance. Suite aux absence répétées de la comédienne qui tenait le rôle d'Honey, j'ai été appelée à la rescousse et je me suis laissée séduire. De plus, tenir un rôle qui est présent mais qui n'a pas beaucoup de texte, c'est un exercice auquel je voulais être confrontée. En effet, quoi de plus difficile que de donner vie au personnage sans pouvoir se servir du prétexte du texte ? Voilà comment j'ai connu "Qui a peur de Virginia Woolf?". Bien entendu, je ne suis pas passée à côté du film éponyme de Mike Nochols avec Elizabeth Taylor et Richard Burton. Vous aurez compris que l'histoire relatée par la pièce me plait. Outre le fait qu'il s'agisse d'un huis-clos, j'aime la tension omniprésente entre les personnages : le couple de quadragénaires qui règle ses comptes devant et avec le jeune couple qui, parfait en apparences, est construit sur des illusions lui aussi. L'alcool aidant, George et Martha vont très loin dans ce jeu sordide qui consiste à mettre en scène une vie romancée dont chacun écrit un chapitre toujours plus sombre. L'alcool aidant, Nick et Honey se dévoilent, l'un opportuniste, l'autre hystérique, dévoilant par là même sur quelles mensonges leur couple est construit. L'alcool qui désinhibe, l'alcool qui rend plus libre ou imprudent, c'est le cinquième personnage qui fait tomber les masques sur nos conflits internes et les illusions qu'on est amené à cultiver pour pouvoir vivre avec soi-même mais surtout avec sa moitié. Venons-en à la pièce que je suis allée voir au Théâtre de l'Oeuvre avec Dominique Valadié et Vladimir Yordanoff dans les rôles principaux. J'y allais avec enthousiasme d'autant que la critique encense cette adaptation par Alain Françon. En toute humilité, j'ai été déçue. Si physiquement Dominique Valadié est irréprochable, j'ai été gênée par sa voix qui manque de profondeur pour un personnage tel que celui de Martha et son ton qui manque cruellement de mordant. Personnellement, elle n'a pas réussi à me faire oublier Elizabeth Taylor. Vladimir Yordanff est un excellent George en revanche. Nick et Honey ne sont pas mal non plus mais il manquait à Honey des scènes et des répliques qui auraient approfondi le personnage et sa relation avec son époux. De ce fait, je suis sortie de la représentation divertie mais pas convaincue.
# écrit le 16/06/16 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Seul(e) en Scène: Le joueur d'échecs

-La découverte d'un auteur qui me plait
9/10

Je suis allée voir cette pièce sur les conseils d'une collègue qui a su déceler mon goût pour les pièces qui mêlent adroitement sentiments et réflexions psychologiques, sociologique ou philosophiques. Au début, j'ai été un peu déroutée, ne sachant vers où l'histoire nous emmenait. Et puis, je trouvais le jeu de Francis Huster, qui incarne tous les personnages, un peu faible, fade. Et voilà qu'intervient l'inconnu, Monsieur B, le joueur d'échecs qui donne son nom à la pièce. C'est là que tout commence, que Stefan Sweig vous emporte dans l'horreur du nazisme, que Huster vous émeut en entrant de le tourbillon de la folie. J'avais les larmes aux yeux à la fin de la pièce. Çà m'a donné envie de lire Sweig, quitte à pleurer encore. La mise en scène et les décors sont d'une simplicité qui laisse au comédien toute la place. Et grâce au jeu des lumières et des bruitages, on parvient à voyager en même temps que les personnages.
# écrit le 16/06/16 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com




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