le récent prix nobel de Pinter aurait pu engendrer une sorte de "frénésie" de mise en scène-éclair pour profiter de cette nouvelle notoriété. Ce monte-plats en est le parfait contre-exemple: une scénographie dépouillée, un simple écran séparant la scène et la salle qui nous pose d'emblée l'univers pinterien du huis-clos. Les comédiens sont précis dans leurs mouvements, leurs déplacements, leurs regards... tout est réglé comme une horloge ce qui accroît l'incertitude du langage dépouillé et vain des deux hommes. l'arrivée du monte-plats est sans conteste le moment fort de la pièce -et du spectacle-, une vidéo projection vient frôler le tulle dans une ambiance calme et sereine apportée par la musique. Le monte-plats n'est plus un simple accessoire, il est élevé au rang de force inqiétante et abstraite. un travail étonnant et intelligent !!!! # écrit le 18/04/06