Andel2

Seul(e) en Scène: Le Premier Homme

-Au coeur de Camus
Bien sûr, il y a l'étranger, mais Camus c'est d'abord une vie. Une vie dense racontée dans " Le premier homme ", dès son enfance à Alger. Nordine Marouf en a puisé la quintessence pour en faire une pièce de haute sensibilité, à fleur d'âme. C'est honnêtement brillant.
# écrit le 08/04/23

Seul(e) en Scène: Laetitia Sleska dans Casting et castagnettes

-Casting, castagnettes, oui, mais ce n'est pas que ça !
Il y a derrière, ce qui pourrait apparaître comme une gageure humoristique, un réel sens de l'absurde, une dénonciation de la mise en abîme des comédiens en recherche de starisation. Ce qui n'est pas le cas de Laetitia Slescka, que j'ai découvert ici, laquelle fait montre d'un très beau talent pour justement nous en faire la démonstration.
# écrit le 03/08/20

Autres pieces: Le Captif, l'enfant du placard

-Libération de talent
Ça commence par la voix d'une enfant, celle de la petite soeur du Captif, quand elle est libre de tout mouvement, de penser et qui chante l'eau vive à travers la porte comme pour faire oublier à son grand frère son enfermement depuis son tout jeune age et dont l'imagerie des fantasmes va permettre de s'en échapper . Et comme il est l'instrument de ses parents, qui l'ont mis très tôt dans les mains de personnes non recommandables, il est confronté au trouble de l'identité sexuelle. Pour autant , on a été surpris par l'aspect optimiste du personnage , ici dans sa dernière heure de captivité . Un Veritable challenge pour un acteur, très jeune et déjà charismatique , Hugo Miard qui maîtrise admirablement bien le texte époustouflant de Olivier Sourisse. Le tout il faut bien le dire , servi par une mise en scène épurée de Frédéric Fage , juste ce qu'il faut, accompagnée d'une ambiance lumineuse subtile de Olivier Oudiou. Une découverte bluffante sur les capacités de l'homme à se sortir des charnières du mal. Très belle surprise !
# écrit le 08/07/17

Comique de situations: Justin prend du spectrum

-Un rigodal sinon rien
Ce spectacle est aussi loufoque que bénéfique pour le moral. Une satire ubuesquement tati mais version 2017 pour traiter ce qui nous attend à force de prendre un tas de saloperies. Dans une mise en scène efficace, le jeu des comédiens est incroyable, ça dure une heure et c'est bon, c'est ce que l'on s'est dit en sortant du théâtre. Ceci dit, pas sûr quand même qu'on va continuer à prendre nos médocs, quand on voit ce qu'ils sont devenus, surtout lui, ce pauvre Justin aussi amorphe qu'un poulpe, quoique ! A consommer sans modération. et si possible, à faire rembourser par la sécu.
# écrit le 21/06/17

Théâtre contemporain: Stavanger

-Parfois faut savoir se convertir
J'aime les classiques, j'en vois tous les mois depuis des décennies. Du contemporain aussi, mais à petite dose. Alors, quand une amie m'a traîné par le bras pour voir cette pièce, il m'a semblé normal que je ressente de la réticence. Sauf que voilà, grâce à elle, j'ai découvert une écriture si intense, si bouleversante que j'en suis encore retourné. L'auteur a su si bien traité le suspens de cette histoire par la pensée qu'on ne peut rester insensible. Il faut dire que les deux comédiens incarnent fort bien les deux personnages. Un mystère d'ailleurs quant à leur rôle qui se libère dans une fin incroyable. Rarement un texte moderne n'avait traité cet aspect de l'humanité que l'on s'empêche trop souvent d'extérioriser. En tout cas, pour moi, c'est une vraie pépite !
# écrit le 01/03/17