Cabru

Comédie: La roulotte espagnole

-En alexandrin s'il vous plait!
Que de fantaisie dans un décor simple mais efficace! un macro , une putain, une diseuse d'aventures; le mélodrame revisité en alexandrin mais pas toujours à 12 pieds hélas.. Bruno Amiet y tient une très belle partie, puissance de jeu, tendresse et drôlerie c'est vraiment à voir
# écrit le 18/02/19

Théâtre classique: Hamlet

-En dépit
En dépit d'une mise en scène énergique, (bonne trouvaille pour la scène du fossoyeur) d'un bon décor, musique et de bon costume, l'accueil est plutôt mitigé. En effet, mis à part pour Didier Niverd (Polonius), Xavier Lemaire impose un jeu tout à fait artificiel à ses acteurs, ou les cris remplacent tous les ressentis et ôte aux spectateurs toute émotion. Ce spectacle pourrait être à conseiller aux élèves comédiens, étant la caricature de tout ce qu'il ne faut pas faire dans le jeu d'acteur. On se demande d'ailleurs comment Grégori Baquet (Hamlet) et Philipp Weissert (Laërte) arrivent à ne pas casser leur voix. Plus grave encore, l'adaptation de la pièce de Shakespeare par Xavier Lemaire et Camilla Barnes ôte toute poésie au texte original. Et les " putes " et les " tirez moi la rondelle ! " dans la bouche d'Ophélie ne semble nullement servir la pièce... ni le plaisir du public. Si l'intention des auteurs est de simplifier la lecture de la pièce, le revers c'est qu'elle perd toute sa saveur. Autre particularité : la distribution car la reine du Danemark (Julie Delaurenti) fait plus jeune que son fils. Pourquoi ? Stéphane Ronchewski est drôle dans le fossoyeur mais on a du mal à cerner l'unité de son personnage, (ne parlons même pas de psychologie), une lacune de la direction d'acteur. Quant au jeu de Manuel Olinger (Claudius), malgré une bonne technique, il fait plus penser à un biker des années 60 qu'à un roi Danois. Ce qui rend une fois de plus le travail d'imagination du spectateur plus délicat. Bref spectacle qui se laisse regarder mais où l'on ne ressent pas grand-chose. Heureusement qu'il y a le Hamlet de Peter brooks sur Arte...
# écrit le 31/03/18